FERRYMEN, The – One more river to cross
Si des gens aussi occupés que Ronnie Romero, Magnus Karlsson et Mike Terrana ont décidé d’enfanter un troisième album pour leur projet The Ferrymen, c’est qu’ils ont la certitude de tenir le bon bout, avec cet épatante mixture de heavy metal et de mélodies ambitieuses. Et en fait, ils ont parfaitement raison de persévérer dans cette voie puisque The Ferrymen ont pour l’instant parcouru un sans-faute sur leurs deux premiers albums ʺThe Ferrymenʺ (2017) et ʺA new evilʺ (2019). Il n’y a donc aucune raison d’abandonner une formule qui gagne, comme on va pouvoir le constater sur ce troisième opus ʺOne more river to crossʺ.
Nous retrouvons ici Ronnie Romero (chant), qui vient de briller sur les derniers albums de Lords Of Black et de Sunstorm, en attendant de trouver de quoi s’occuper chez le Rainbow du vénérable Ritchie Blackmore, dont il est toujours officiellement membre. L’autre lascar d’importance est le grand Magnus Karlsson, dont les deux dernières années ont été bien chargées, avec des participations chez Anette Olzon, Heart Healer, Allen/Olzon, Primal Fear et son projet Free Fall. Et Mike Terrana, 62 ans aux prunes, reprend sa place derrière les tambours, poursuivant ainsi une riche carrière entamée en 1978, rien que ça. On soulignera aussi la coopération internationale qui caractérise The Ferrymen, puisque Ronnie Romero est chilien, Magnus Karlsson suédois et Mike Terrana américain.
Et tout ce petit monde se retrouve sur le label italien Frontiers, ce qui n’est pas une surprise puisque la maison transalpine héberge déjà la plupart des groupes que nous avons évoqués plus haut. Il y a par contre une surprise de taille ici, puisque Alessandro Del Vecchio ne participe pas à la conception de ce nouvel album, le mixage étant dévolu à Simone Mularoni (DGM, Sunstorm). Encore une fois, la pochette est également digne d’éloges puisque c’est Stan W. Decker qui a ressorti ses pinceaux pour accoucher d’un visuel tout aussi grandiose que sur les albums précédents.
Sans surprise non plus, le trio nous livre ici un album de très haute tenue, comme d’habitude, oserait-on dire. Et si l’on est ici sur des terres connues, on ne pourra pas bouder son plaisir à l’écoute de cette nouvelle fournée de titres fiers et altiers, révélant toujours la voix d’airain de Ronnie Romero, successeur de Ronnie James Dio dans la grandeur vocale. Magnus Karlsson a affuté ses cordes de guitares et nous sert à de nombreuses reprises de grands solos échevelés, tandis que Mike Terrana fait tourner la locomotive à rythme avec force et courage.
Il ne va pas être évident de distinguer telle ou telle chanson par rapport à d’autres car tous les titres de cette nouvelle sélection font la course dans un peloton bien groupé qui se déplace à très haute vitesse. Mais il faut quand même retirer son béret devant les superbes ʺOne wordʺ, ʺCity of hateʺ, ʺOne more river to crossʺ, ʺMorning starʺ, ʺThe other sideʺ, ʺThe last shipʺ, qui viennent nous faire vibrer les tympans au cours d’apothéoses mélodiques et métalliques, tout en vélocité et en grande classe. Même le dernier titre ʺThe passengerʺ en a encore sous la semelle pour achever l’album sur une note explosive et raffinée. C’est dire s’il ne faut pas hésiter à mettre la main sur cette nouvelle galette des Ferrymen, digne des grands moments du heavy metal de toujours.
Le groupe :
Ronnie Romero (chant)
Mike Terrana (batterie)
Magnus Karlsson (guitare, basse)
L’album :
ʺOne Wordʺ
ʺThe Last Waveʺ
ʺShut It Outʺ
ʺCity Of Hateʺ
ʺOne More River to Crossʺ
ʺMorning Starʺ
ʺHunt Me to the End of the Worldʺ
ʺBringers of the Darkʺ
ʺThe Other Sideʺ
ʺThe Last Shipʺ
ʺThe Passengerʺ
https://www.facebook.com/TheFerrymenofficial
Pays: SE
Frontiers Music
Sortie: 2022/01/21