FALLING LEAVES – The Silence That Binds Us
Ce n’est pas tous les jours que nous avons l’opportunité d’ensabler nos portugaises avec du véritable sable du désert et nous remercions nos amis de l’agence de promotion Grand Sounds PR et du label Belge Meuse Music Records nous avoir offert ce voyage (virtuel) du côté des Émirats Arabes Unis, afin que nous puissions y découvrir s’il est possible de forger le Metal le plus sombre dans un pays où l’ombre est une denrée rare.
Falling Leaves est une formation Doom/Death Metal Mélodique née en 2009 à l’initiative du guitariste jordanien Ala’a Swalha. En 2012, avec la première mouture de son groupe, il avait publié un album intitulé « Mournful Cry of a Dying Sun« . Désormais installé à Dubaï, il est à la tête gang entièrement remanié et plutôt cosmopolite puisque son bassiste Ali M. est d’origine égyptienne et que son second guitariste Fadi Stanboulieh et son chanteur Bashar Haroun sont tous deux nés en Syrie. Pour mener à bien l’enregistrement de leur second opus, les quatre musiciens orientaux ont fait appel à quelques invités occidentaux et notamment à l’Italien Fabio Alessandrini (Bonfire, Annihilator), qui s’est chargé de la batterie et à l’Argentin Ariel Perchuk (Kenziner) qui s’est occupé des lignes de claviers. Notons également que le growler américain Paul Kuhr (Novembers Doom) a ajouté quelques vociférations bien senties à celle de Bashar Haroun et que le mercenaire suédois Dan Swanö a rehaussé de sa science du mastering le mixage réalisé par l’italien Alessandro ‘Algol’ Comerio (Forgotten Tomb).
Si l’évocation du désert a éveillé en des envies d’exotisme sonore, vous risquez probablement d’être déçus. Falling Leaves a fait des choix musicaux et l’incorporation de la culture orientale n’en est pas un. L’idée que l’on puisse être heureux au soleil n’est manifestement pas une option non plus. La musique du quatuor est sombre et presque aussi suicidaire que si elle avait été composée dans le froid des pays nordiques durant les longs mois d’obscurité hivernale. « The Silence That Binds Us » enchaine mélodies plombées et ambiances douloureuses, tout en alternant les hurlements gutturaux et les déclamations poétiques moroses dans un style qui évoque autant l’œuvre cafardeuse d’un Katatonia et les ambiances suffocantes d’un My Dying Bride que les mélodies écrasantes d’un Swallow The Sun.
L’été touche à sa fin. Si vous êtes déjà en quête de la bande son de votre future dépression saisonnière, « The Silence That Binds Us » fera largement l’affaire.
- « Carvings » (6:53)
- « The Angel on My Shoulder » (6:44)
- « We Are Alone » (6:12)
- « Ashes of My Mind » (6:49)
- « Shattered Hopes » (6:05)
- « The Everlasting Wounds » (6:16)
- « The Visions of the Forsaken » (6:33)
- « Re-Silence (Part III) » (5:40)
- Bashar Haroun – Chant
- Ala’a Swalha – Guitares
- Fadi Stanboulieh – Guitares
- Ali M – Basse
Les invités
- Paul Kuhr – Chant (Novembers Doom)
- Ariel Perchuk – Claviers (Kenziner, Roger Staffelbach)
- Fabio Alessandrini – Batterie (Bonfire, Annihilator)
Pays: AE
Meuse Music Records MMR067 / Promo Grand Sounds PR
Sortie: 2025/09/05