ETERNAL WHITE TREES – Prelude Of Loss
Eternal White Trees est un trio sicilien, formé en 2019 au pied de L’Etna, dans la ville antique de Catane. Le groupe est constitué du vocaliste Gerassimos Evangelou et du guitariste/bassiste Antonio Billè (NDR : tous deux issus de la formation Death Metal technique Spoilshroud), ainsi que du batteur Andrea Tilenni, également responsable des publications discographiques du one-man-band Black Metal atmosphérique Fear Of Eternity. Et puisque l’on parle de ‘one-man-bands black atmosphérique’, il est peut-être aussi nécessaire, de mentionner que depuis 1999, l’ami Evangelou est également à la tête d’un projet du même acabit au sein duquel il évolue sous le patronyme de Lord Agheros et avec lequel il a déjà publié sept albums.
Au sein d’Eternal White Trees, les trois musiciens s’éloignent un peu de leurs racines extrêmes pour tenter de nous faire revivre la douce mélancolie sonore qui avait fait vibrer nos platines lasers entre la fin du second millénaire et durant la première décennie du suivant.
Le label My Kingdom Music qui, en 2023, avait déjà publié « The Summer That Will Not Come », le premier effort discographique d’Eternal White Trees, colle sur le style musical du trio l’appellation ‘Decadent Metal’, ce qui, à notre humble avis, ne veut pas dire grand-chose. Après avoir écouté (et apprécié) « Prélude Of Loss », la nouvelle plaque disponible depuis le 21 mars sur le même label, nous serons moins originaux (mais plus raisonnables) dans notre description et nous qualifierons la musique des Siciliens de Metal Gothique/Atmosphérique à la suédoise. Les compositions du gang sicilien font, en effet, le parfait amalgame entre le Metal Gothique que distillait Katatonia entre 1999 et 2010 et le Gothique Atmosphérique qui avait fait le succès de leurs compatriotes suédois de Tiamat dans les années 90. Eternal White Trees, propose donc ici onze compositions personnelles délicieusement lancinantes et cafardeuses, combinant voix masculines éthérées (NDR : souvent très proches des vocalises neurasthéniques de Johan Edlund dans la période ‘post-« Clouds»’ de Tiamat), nappes de claviers ambiants et guitares mélodiques dépressives. Au rayon curiosités, nous noterons une reprise moyennement réussie du hit « It’s A Shame » qui avait fait le succès du groupe Pop/New Wave britannique Talk Talk au début des eighties. Si l’idée était plutôt séduisante sur papier, le résultat ne nous a, personnellement, pas vraiment convaincus.
Un sympathique retour dans un passé relativement proche. À tester si vous avez apprécié atmosphères sombres des albums « Wildhoney » et « A Deeper Kind Of Slumber » de Tiamat ou que vous avez connu des périodes de vague à l’âme en écoutant les petits bijoux Metal Gothiques que sont « Tonight’s Decision », « Last Fair Deal Gone Down » ou « Viva Emptiness » de Katatonia.
- “Time In A Candle” (4’28)
- “The Last Dance” (3’46)
- “Pale Sun Sad Moon” (7’17)
- “A Stranger Inside The Mirror” (5’13)
- “Not Anymore” (5’12)
- “Such A Shame” [Talk Talk cover]” (4’08)
- “Into The Abyss Of Night” (4’56)
- “Rest For A Moment” (4’50)
- “The Army Of Nothing” (4’16)
- “Upon The Moon” (5’43)
- “And If You Have To Leave” (4’48)
- “Time Has Come” (4’27)
Le groupe
- Gerassimos Evangelou – Chant, chœurs
- Antonio Billè – Guitares, basse
- Andrea Tilenni – Batterie, synthés, programmation
Pays: IT
My Kingdom Music – echo210
Sortie: 2025/03/21