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ELEFANT – Bejahung

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Au milieu de l’épidémie de coronavirus qui semble épouvanter tout le monde (sauf Chuck Norris, évidemment…), il y a quand même quelques bonnes nouvelles sur cette Terre, comme la sortie du deuxième album long format d’Elefant, par exemple.

On avait déjà eu l’occasion de parler de ces Gantois fous au moment de la sortie de l’album commun ʺTuuutʺ fait avec FOPAW (Future Old People Are Wizard) dont le point commun est Stijn Vanmarsenille, chanteur et guitariste qui fait partie des deux groupes. Tout en restant dans FOPAW, ce dernier a été recruté en 2014 par Wolfgang Vanwymeersch (basse et chant), Maarten Flamand (guitare) et Mario Govaert (batterie) pour former Elefant. Ce groupe opte pour les chemins tortueux d’une musique multi-genre, entre post-rock, électro-indus, avant-garde cybernétique. Un premier EP ʺNordic Tanzen am Sonntagʺ (2015) est tiré du quatrième concert du groupe. On y découvre d’entrée de jeu une musique punchy et fracassée.

Les choses continuent avec le premier album ʺKonark und Bonarkʺ qui sort en 2018 après le single ʺThe Realm/Jede Uhr Ticktʺ (2016) et la vidéo ʺMumbo Jumboʺ (2017). Elefant s’enfonce encore plus dans un rock chargé en électronique, nappes de synthés menaçants, distorsions mécaniques, voix déformées et minimalisme synth pop à l’occasion. Il faut admettre que cet album possède son lot de surprises déconcertantes et déviantes, ce qui est confirmé par le concert de lancement du disque, fait avec le renfort d’un orchestre de cuivres de vingt musiciens, tous sanglés dans le même uniforme.

Deux ans plus tard, les gens d’Elefant reviennent avec de nouvelles idées et proposent un ʺBejahungʺ plus direct, avec des pièces plus courtes (trois-quatre minutes). On navigue ici dans des flots industriels au son pouvant être énorme (ʺUltra plus ultraʺ), des titres plus tendus au pointillisme synthétique (ʺRechtschreibungʺ, encore un titre en allemand), du caramel new wave servant de liant entre Bowie et l’Iggy Pop des Eighties (ʺEazyʺ), des descentes dans des cavernes électro-prog étouffantes (ʺStilllebenʺ), de la danse pour robots ménagers ʺWelcome to life Sonnyʺ), du blues du 23e siècle (ʺBejahungʺ) ou de l’électronique sataniste vendue à moitié prix (ʺ3-3-3ʺ). L’absurdité et la déconstruction s’amusent comme des petites folles au cours de ce voyage chaotique et mécanisé.

On prend du Cure, du Nine Inch Nails, du Laibach, du Buggles, on mélange le tout dans un shaker à clous et on balance tout ça en pleine face. Voilà le secret de ces étranges Elefant, un groupe décidément imprévisible.

Le groupe :

Stijn Vanmarsenille (chant et guitare)
Wolfgang Vanwymeersch (basse et chant)
Maarten Flamand (guitare)
Mario Govaert (batterie)

L’album :

ʺUltra Plus Ultraʺ (03:19)
ʺRechtschreibeʺ (02:59)
ʺEazyʺ (04:40)
ʺWater Always Flows Downʺ (04:24)
ʺStilllebenʺ (03:34)
ʺWelcome To Life Sonnyʺ (04:11)
ʺBejahungʺ (03:22)
ʺThe Doorʺ (03:17)
ʺ3-3-3ʺ (02:50)
ʺA Conversation In A Roomʺ (01:22)
ʺMy Race Race Is Better Than Your Raceʺ (04:55)

https://abandcalledelefant.bandcamp.com/album/bejahung
https://www.facebook.com/abandcalledelefant/

Pays: BE
Consouling Sounds
Sortie: 2020/01/24

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