DRUUGG – Lost

C’est l’histoire d’un groupe belge (wallon je dirais même), qui « lors des jours les plus sombres d’un été pluvieux », a conçu sa musique à base de garage rock, de soupçons de noisy-rock, de romantisme sous psychotrope ! Référence je suppose au nom du groupe, qui au départ d’un trio, deviendra un quatuor, et enregistrera ses premières compositions au KOKO studio de Sprimont en région liégeoise. Plus tard, le groupe commence les concerts en Belgique, au Pays-Bas et en France, distillant ‘avec délicatesse’ (je plaisante) un rock plutôt pêchus et rock’n’roll. Il s’ensuit en 2024 l’éclosion d’un premier EP, débouchant sur de nouveaux concerts en Flandre et en France, puis les membres se mettent en mode concentration, pour concevoir le présent album, dont je vais vous parler aujourd’hui. Manifestement DRUUGG serait « le remède ultime dans un monde de chaos et d’illusion, pour atteindre l’illumination » ! Et bien, çà c’est du lourd !

Une pochette minimaliste et humoristique, nous ouvre les portes ou plutôt les sillons (nostalgie des vieux vinyles) d’un opus, dont les titres se déclinent soit en français, soit en anglais, histoire peut-être de toucher un maximum de personnes ? Minimaliste aussi en quelque sorte, ou plutôt un retour aux sources vers des clips plus vintage, pour cette première vidéo, qui nous présente le groupe sous influence d’un bon rock alternatif où, riffs rugueux et chant énervé construisent une musique chargée en souffre et en énergie :

Attention les compos sont de courtes durée, donc il va falloir suivre et être attentif, au rock lourd et anarchique de nos amis wallons, qui effectivement en guise de remède à notre humanité, ont choisi la voie de la destruction auditive et cérébrale ! On décèlera l’empreinte d’un rock alternatif vintage, voire même de la scène rock’n’roll parallèle des eighties, rappelant par exemple certains groupes rock français de l’époque produits chez New Rose ou Closer. Autre clip fait maison pour un morceau à peine supérieur à deux minutes, qui distille toujours un noisy-rock lourd et gras, qui frôle le stoner et le psyché, les riffs restant teigneux et puissants :

Un côté psychédélique que l’on discerne plus sur « Feel It » quoique, les sonorités nous rappellent aussi la scène alternative des années 80, avec un moment quelque peu plus mélodique et donc plus alternatif, sans oublier cet effet de réverbération en fond sonore. Une empreinte ‘eighties’ et donc alternative, qui reste omniprésente au sein du rock de nos amis, qui sont peut-être sous influence, mais bon, ça n’a pas d’importance tant qu’ils nous font vibrer, grâce à une musique, qui doit être transcendée en concert. Sons distordus, assauts métalliques et tempos soutenus voire rapides, continuent de nous rendre nostalgique, nous rappelant l’éclosion du rock alternatif.

https://druugg.bandcamp.com/album/lost

Le groupe belge nous a concocté un chouette recueil alternatif, à la fois vintage et malgré tout contemporain, voire intemporel, basé sur les racines du rock alternatif des eighties où, il y parsème une belle dose de rock’n’roll et de stoner. A la fois gras et bien cadencé, ce rock pourrait être un bon psychotrope ou remède, à notre humanité malade !

Pays: BE
EXAG’Records
Sortie: 2025/04/04

DRUUGG
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