CHILD OF AYIN – Top Of The Sinaï
Je me suis déjà exprimé sur l’ennui que m’inspirent les artistes français qui tentent, encore aujourd’hui, de nous vendre le ‘Rêve Américain’ en faisant abstraction de la réalité cauchemardesque actuelle du ‘Land of The Free’. Et ce n’est pas Child Of Ayin qui changera cet état de choses.
Child Of Ayin n’est pas le nom d’un groupe, mais celui de l’alter-ego artistique du chanteur/guitariste/auteur compositeur Jonathan Sellem. Sur son site officiel, le musicien se présente comme un […] Artiste aux racines franco-américaines […] sans vraiment préciser quelle est la proportion de ‘franco’ et d’’américain’ de son patrimoine culturel et génétique. Nous avons qu’il est né à Paris et qu’il a voyagé aux États-Unis et que son album a été (partiellement) enregistré à Nashville. C’est tout. De la lecture de sa bio, nous retenons surtout que l’humilité n’est pas son cheval de bataille. Se présentant comme […] ‘un artiste visionnaire’ […], […] ‘un cow-boy cosmique’ […], […] ‘Une entité énigmatique dans le vaste monde musical’[…], […] ‘un entrepreneur audacieux’ […], il décrit carrément son premier album « Top Of The Sinaï » comme […] une expérience divine […], tout en affirmant que le message qu’il désire transmettre (NDR : sans vraiment l’appliquer à lui-même, apparemment) est : […] ‘Souviens toi toujours que tu n’es personne ! ‘[…]. Si ces quelques extraits de l’autoportrait de l’artiste ont piqué votre curiosité et que vous désirez en savoir plus sur l’univers de Child Of Ayin, n’hésitez pas à visionner le petit documentaire explicatif intitulé « Entre Les Mondes » au cours duquel Jonathan Sellem, en personne vous en explique les tenants et les aboutissants. Je vous conseille quand même de vous munir d’un ‘Petit Jean-Claude Vandamme Illustré’, avant de tenter l’expérience.
Vous l’aurez compris, je regrette amèrement d’avoir lu la bio de l’artiste. Sans elle, j’aurais probablement apprécié l’écoute ce « Top Of The Sinaï », malgré le fait qu’il ne soit pas aussi musclé que je l’avais espéré en lisant que son géniteur avait été inspiré par la musique de Metallica, Queen et Bob Dylan. Au final, hormis quelques titres légèrement plus Rock’n’roll tels que « Burn Out » ou « New World Under », c’est surtout l’influence du troisième, ou encore celle de Neil Young qui laisse une trace sur les compositions Folk/Country/Alternatives du Space Cow-Boy parisien.
En résumé, Jonathan Sellem est un compositeur doué, capable de proposer un folk rock vraiment agréable à l’écoute, mais qui gagnerait probablement en sympathie en revoyant à la baisse le côté ‘égo’ de son alter-ego.
- “Hell is where the angels grow” (4’49)
- “The curse” (3’26)
- “Mary” (3’58)
- “Rise” (4’18)
- “Capitalika” (4’37)
- “Burn out” (3’55)
- “Dreamer like me” (3’26)
- “Call my name” (3’58)
- “Make me sun” (5’17)
- “New world under” (4’03)
- “Eternal child” (4’31)
- “Midnight” (5’25)
Le groupe
- Jonathan Sellem – Chant, guitare
- Fred Devanne – Basse, chœurs
- Vincent Keyser – Claviers, chœurs
- Ludovic Diaz – Batterie, chœurs
- Joris Foucault – Guitare, chœurs
Pays: FR
Label : JJS Records / Promo Attitude-net
Sortie: 2025/09/30