BOOTH, Bill – River Town
Lorsqu’on lui pose la question, Wikipedia nous propose de découvrir le parcours d’une série relativement impressionnante de Bill Booth(s) ; de l’archevêque de York au 15e siècle à l’ingénieur américain fondateur d’une entreprise de spécialisée dans le skydiving, en passant par le pasteur méthodiste co-fondateur de l’armée du salut, le footballer anglais des années quarante, l’acteur américain des années soixante et, plus récemment, le directeur artistique des films « Aquaman » et « Thor Ragnarok ». Par contre, pas un mot sur le Bill Booth qui nous intéresse aujourd’hui. Pourtant, le parcours atypique du musicien aurait bien mérité son petit article sur la fameuse « Encyclopédie en ligne collaborative et multilingue». Jugez plutôt :
Bill Booth est né et a grandi dans l’État du Maine, aux États-Unis. Son site internet ne précise pas vraiment l’année de sa naissance, mais l’on se doute bien, à voir sa longue chevelure argentée et les rides qui sillonnent son visage, qu’il n’est pas né de la dernière pluie. Si l’on ne connait pas non plus grand-chose sur son parcours américain, on sait qu’il a débarqué à Oslo en Norvège il y a une vingtaine d’années alors qu’il était en tournée avec un groupe de blues new yorkais et que, charmé par l’endroit probablement, il a décidé de ne pas revenir à la mère patrie. Après avoir reçu des offres de plusieurs formations norvégiennes réputées, il s’est installé dans la petite ville de Vinterbro pour y démarrer une carrière solo qui s’est révélée plutôt fructueuse, puisqu’il a reçu plusieurs nominations aux Grammy Awards norvégiens, dans les catégories Country et Blues. En 2020, il s’est associé au bluesman Bill Troiani (un autre cow-boy établi au pays des vikings) pour créer un duo appelé The Bills. L’album « Till The Blues Have Gone », grisant mélange de Blues, de Soul, de Folk et Country, connait alors un succès retentissant sur les ondes norvégiennes.
Nous sommes en 2024 et le cow-boy de Vinterbro chevauche à nouveau en solitaire. Son sixième album solo, sorti (chez nous) le 16 février, s’intitule « River Town ». En plus du chant, l’ami Bill y joue du violon, de la guitare électrique et acoustique et de la mandoline. Son compère Bill Toiani se charge de la basse, mais il prend ici le pseudonyme de Billy T. (NDR : afin que l’on ne prenne pas « River Town » pour une nouvelle sortie de The Bills, probablement). Les deux autres protagonistes de l’affaire sont Alex Pettersen (en charge de la batterie) et Paul Kirby (venu filer un coup de main pour le banjo et les chœurs). À l’écoute des 13 nouvelles compositions de Bill Booth, on imagine aisément que le l’esprit Blues du projet The Bills venait plus de Toiani que de lui. Chez Booth, ce sont surtout la Country et le Folk qui sont mis en avant, et ce, même si certaines des compositions du gaillard (« Peltoma Avenue », « Town Farm », « Chicken Coop »), ont ce petit côté sombre et électrique qui caractérise le Blues. Sur les autres compositions, le violon, le banjo et la mandoline sont à la fête pour offrir à l’auditeur son quota de ballades rurales dramatiques, d’hymnes urbains revendicateurs et, même, de folklore celtique entrainant. Le tout, bien sur est sublimé par la voix chaude et légèrement éraillée du vieux baroudeur qu’est Bill Booth.
Un album varié, mais homogène, à tester si vous aimer l’Americana ou que vous appréciez la Country interprétée avec un esprit Rock.
- “Ice House” (3’37)
- “Peltoma Avenue” (4’59)
- “Under The Pine” (4’18)
- “Ethan Allen James” (4’40)
- “River Town” (4’00)
- “TownFarm” (3’57)
- “ Albans March” (2’45)
- “Slave To The Man” (3’34)
- “Wyatt Had To Try It” (2’49)
- “Baxter Mountain Range” (3’04)
- “Trouble Downtown” (4’53)
- “Chicken Coop” (3’28)
- “Snake RootReel” (1’42)
Le groupe
- Bill Booth – Chant, guitares électriques et acoustiques, violon, mandoline
- Billy T. – Basse
- Alex Pettersen – Batterie
Pays: US/NO
Wheeling Records WRCD 2301 – Integral Promo Benelux
Sortie: 2024/02/16