BOISSON DIVINE – La Halha
Un petit tour de vièle à roue, quelques notes enjôleuses de flabuta et de mandoline et le dépaysement d’une langue exotique… je ne sais pas pour vous, mais en ce qui nous concerne, nous savons déjà que nous allons passer un bon moment.
« La Halha » est le troisième album de la formation Folk Metal française Boisson Divine ; un projet créé officiellement en 2005 (à Riscle en Gascogne), mais dont les prémices remontent aux bancs de l’école, s’il faut en croire la bio fournie avec le CD. Né de la passion musicale de deux amis d’enfance (et, semble t’il, d’un profond respect pour la tradition gasconne), Boisson Divine a étoffé son line-up au fil des années et c’est désormais sous la forme d’un sextette qu’il affronte les scènes de France et de Navarre (NDR : enfin, qu’il les affronterait si notre monde n’était pas trop occupé à faire la guerre au rejeton maudit du pangolin et de la chauvesouris).
Bon allez, ne tournons pas autour du pot. « La Halha » est carrément le plus envoûtant des albums Folk Metal qu’il nous ait été donné d’entendre depuis longtemps. Dans ce genre où l’on croyait avoir tout entendu et réentendu depuis longtemps, Boisson Divine arrive encore à surprendre et même, à enchanter. Côté ambiance festive, nous sommes beaucoup plus proches de la joyeuse sarabande païenne chère aux Ibères de Mägo de Oz que de l’une de ces orgies guerrières et velues célébrées par Finntroll. Pas d’influences extrêmes inutiles, donc. Boisson Divine façonne la face Metal de sa musique à grand renfort de riffs mélodiques inspirés par Iron Maiden, Helloween et les autres tandis que son côté folklorique plonge dans les racines de la tradition gasconne. Outre l’utilisation d’instruments aussi exotiques que la vièle à roue (cet instrument magique que les anglais appellent le hurdy–gurdy), la flabuta (une flute gasconne à trois trous), l’accordéon, la mandoline le banjo, le tambourin à cordes et bien d’autres encore, le groupe a pour particularité d’interpréter ses textes en langue gasconne. Indéniablement chantante, cette langue occitane semble ici sublimée par la voix mélodieuse de Baptiste Labenne.
En ces temps obscurs, Boisson Divine vous offre une heure de bonheur auditif. Faite vous plaisir !
- « Lo pèla pòrc » (5’01)
- « Novempopulania » (4’39)
- « Suu camin estelat » (5’02)
- « Xivalièr de Sentralha » (5’05)
- « Rei de Suèda (Sveriges Kung) » (8’50)
- « La Sicolana » (6’32)
- « Abelion » (5’44)
- « Un darrèr còp » (4’04)
- « Libertat » (3’30)
- « Milharis » (10’02)
le groupe :
- Pierre Delaporte : Boha, accordéon, chant
- Baptiste Labenne : Chant, guitare
- Adrian Gilles : Batterie, chant
- Ayla Bona : Flabuta, vielle à roue, chant
- Luca Quitadamo : Guitare
- Florent Gilles-Waters : Basse
La toile : Site Officiel, Facebook, Bandcamp, Instagram.
Pays: FR
Label: Brennus Music / Adreit AD 8986 – Promo Solstice Promotion
Sortie: 2020/05/27