BAASTA – Paanic
Si je puis me permettre voilàà un disque qui vaa peut-être bien décoiffer certains en tout cas, déranger l’ordre établi des personnes soit disant bien pensantes avec un rock plutôt acide et acerbe au niveau des sujets traités et des textes choisis. Inscrits au tremplin d’un festival François-Xavier Notel et Yoann Dirrickx tentent la chance avec manifestement pas mal de bonheur, une première brique déposée sur l’édifice que le duo suggère construire et puis, il y a l’élection d’un certain Emmanuel Macron et une certaine chanson « Le Soir Des Lions » qui fait son petit bonhomme de chemin…début de l’aventure scénique en 2017 puis l’enregistrement d’un EP en 2018. Quatre premier titres dont certains seront traités en viédoclips font donc office d’ouverture vers le monde avec un grand M pour le duo français qui, multiplie les apparitions scéniques courant 2019 en compagnie de quelques grands noms, comme Deus, Triggerfinger ou encore Liminiasas, allant même jusqu’à se frotter au public anglais en septembre de l’année dernière !
Au final Baasta nous arrive aujourd’hui en pleine figure avec son rock français direct et sans fioriture, alliant un post-punk léger et décalé à un franc-parler qui fera je pense grincer des dents, un peu comme un retour vers une belle époque où le rock français foisonnait de groupes et de chanteurs non conventionnées ou en tout cas, non vendus à l’industrie commerciale de cette musique fade et mielleuse que l’on nous sert à longueur de journées ! A l’image de cette première composition traitée sur un ton funky-punk et ses mots bien sentis, un rock direct porté par un clip simple voir minimaliste en noir et blanc qui, montre un groupe décidé à mettre l’ambiance voire carrément le brin…attention on écoute bien les paroles SVP :
Sur le second morceau on retrouve un tempo proche d’un post-punk voir d’un cold-wave rappelant aussi la scène alternative londonienne et le mouvement Batcave de Londres en tout cas un rock underground qui, continue de porter un discours on ne peut plus clair ! Parfois des sonorités plus électro se frayent un chemin à travers un rock carré, offrant un petit côté plus mélodique comme sur « Fosbury » :
Des sonorités et percussions électroniques qui, apportent quelque peu un vent de légèreté et de fraîcheur à travers un dédale de textes et de mots souvent grinçants mais surtout criant de vérité car ces derniers, décrivent finalement le vécu de tout un chacun à l’heure d’une société s’autodétruisant ! Un peu comme le dicton une main de fer dans un gant de velours, ces incursions électro temporisent en fait la percussion des paroles au sein d’un joyeux post-punk, faisant honneur à la scène parallèle française !
On termine cette chronique par l’écoute du tout nouveau clip Choisis La Vie, toujours tourné en blanc et noir, continuant à porter des mots et des textes décrivant l’humanité déjantée d’aujourd’hui mais aussi pas mal de vérités :
Au final le groupe fait ici honneur à toute la scène parallèle du rock français !
Le duo:
François-Xavier Notel
Yoann Dirrickx
L’album:
« Paanic »
« Loser »
« Le Soir Des Lions »
« Fin Du Monde »
« Jamais »
« Fais Pas Ta Ballerine »
« Ton Camp »
« Taral Taral Taral »
« Choisis La Vie »
Pays: FR
friche n’cheap
Sortie: 2020/02/14