ASTRALIUM – Land of Eternal Dreams
En Sicile, la famille, c’est important. Même dans le heavy metal, avec l’exemple de ce groupe Astralium qui met en lice un père et sa fille, en l’occurrence le bassiste Giuseppe Pappalardo et sa fille Roberta Pappalardo, qui chante et joue du piano. Le vénérable bassiste, blanchi sous le harnais, n’a cependant pas un gros dossier dans les registres du rock italien. On ne lui connaît que le groupe Black Roses, formé en 2010 et qui va en fait se métamorphoser en Astralium à partir de 2014. Dans un premier temps, le groupe se compose également d’Emmanuele Alessandro à la guitare (un garçon au casier musical également vierge) et du batteur Corrado Geniale, qui cède son tabouret en 2017 à Salvo Grasso, le plus titré de tous ces braves gens puisqu’il est actif dans de nombreux groupes, dont Hypersonic, Metatrone et Denied.
Astralium se lance dans le circuit des concerts locaux, des concours et compose tranquillement son premier album, qui sort en 2019 et qui révèle d’emblée un groupe doté d’une formidable maîtrise en termes d’écriture et d’instrumentation. ʺLand of eternal dreamsʺ est un disque de power metal symphonique à chant féminin qui intéressera surement les amateurs de Nightwish, Epica, Within Temptation et aussi un petit peu Avantasia ou Helloween pour la vélocité de certains rythmes.
Tout au long de cet album, on reste sous le charme du chant de Roberta Pappalardo, magnifique vocaliste à l’aise dans à peu près tous les registres, avec un chant clair et précis, des montées hardies sur les aigus et des allers-retours entre chant épique et opératique. La production est également impeccable, avec des sonorités amples qui donnent une dimension énorme aux compositions, souvent menées avec une rapidité audacieuse et servies par une coopération sans faute entre une guitare virevoltante et une section rythmique surpuissante. Les durées des morceaux stationnent en général et entre cinq et six minutes, de quoi formuler des déroulés complexes aux changements de climats variés.
Dans le genre métal symphonique, on est sur des terrains connus mais les gens d’Astralium ont dans leur besace deux ou trois armes fatales comme les excellents ʺRising waves from the oceanʺ, totalement bluffant, ou ʺHope is goneʺ, sans oublier les belles envolées de ʺDream’s elegyʺ et les riffs à tout casser de ʺSeven seas, seven windsʺ et de l’impérial final ʺHidden conspiracyʺ.
Nerveux, généreux, habité par un esprit symphonique chevaleresque et olympien, ce premier album d’Astralium est un véritable coup de maître. Les fans du genre doivent se mettre en quête de ce graal qui règnera au sommet de leur discothèque.
Le groupe :
Giuseppe Pappalardo (basse)
Roberta Pappalardo (chant et piano)
Emmanuele Alessandro (guitare)
Salvo Grasso (batterie)
L’album :
ʺRemembranceʺ (02:00)
ʺThe Journeyʺ (04:00)
ʺRising Waves from the Oceanʺ (05:38)
ʺMy Life Is My Eternityʺ (06:07)
ʺWhisper in the Silenceʺ (06:02)
ʺHope Is Goneʺ (05:18)
ʺBreath of My Soulʺ (05:07)
ʺA Dream’s Elegyʺ (05:27)
ʺSeven Seas, Seven Windsʺ (05:15)
ʺEthereal Voices from the Forestʺ (03:16)
ʺThe World of Unknownʺ (05:40)
ʺHidden Conspiracyʺ (06:59)
https://www.facebook.com/astraliumband/
Pays: IT
Rockshots Records
Sortie: 2019/08/23