APPALOOZA – The Emperor of Loss
Comme vous, probablement, nous avons été intrigués par le nom. Et comme nous sommes d’un naturel curieux, nous avons posé la question à la toile. Cette dernière s’est empressée de nous envoyer sur le site du dessin animé ‘Mon Petit Poney’ (NDR : ou était-ce une autre des nombreuses pages web dédiée à la de la race chevaline ?). Car l’Appaloosa, voyez vous, c’est [… ] une race de cheval de taille moyenne à la robe tachetée qui descend de chevaux introduits en Amérique par les colons espagnols au XVIIᵉ siècle [ …]. Comme nous ne sommes pas Cheval Magazine, nous ne développerons pas plus loin la biographie du joli quadrupède, même si le récit de son adoption par la tribu des Nez-Percés, dans la région de la rivière Palouse au XVIIIᵉ siècle semble valoir son pesant de flocons d’avoine. Nous nous intéresserons plutôt à l’histoire de son homonyme : « Appalooza, le groupe français qui voulait réinventer le Grunge ».
Appalooza est un trio/quatuor breton (NDR : à trois sur les photos, mais à quatre sur les crédits de l’album). Formé à Brest en 2012, le groupe a publié son premier album éponyme en 2018. Une tournée promotionnelle aux États-Unis la même année lui a permis d’impressionner les responsables de Ripple Music (Wino, Hebi Katana, The Obsessed, Fireball Ministry, etc.). Après avoir publié « The Holy of Holies » en 2021 et « The Shining Son » en 2023, le label californien remet une troisième fois le couvert en apposant son logo sur la pochette de l’album « The Emperor of Loss ». Disponible depuis le douze septembre 2025, le nouvel opus du gang au patronyme de canasson tacheté est, nous dit-on, un album conceptuel explorant […] les profondeurs psychologiques de la captivité émotionnelle, de la violence domestique et du deuil de l’identité, à travers un récit dépeignant le parcours tortueux d’une femme aux prises avec le syndrome de Stockholm […].
Comparer la bande sonore qu’Appalooza colle à son récit cauchemardesque à une simple réplique du tremblement de terre que fut le Grunge dans les années 90 est sans doute un peu réducteur de notre part. Le groupe diversifie son style musical en y insufflant des éléments de Stoner, de Heavy Rock et de Metal. Et si nous avons choisi de ne parler que du Grunge dans notre introduction, c’est que la voix de Wild Horse (si c’est bien son vrai nom) est une copie conforme de ce que produisaient, au temps de leur grandeur, les micros conjugués de Layne Staley et Jerry Cantrell et qu’il est, de ce fait, difficile de ne pas comparer Appalooza à Alice in Chains. Les Bretons ne s’en cachent d’ailleurs pas, puisque la courte bio de leur page Bandcamp cite le gang de Seatle comme sa première influence (NDR : suivie de près par Queens of the Stone Age et Them Crooked Vultures.
Le mimétisme vocal est, à notre avis, une arme à double tranchant. Si la comparaison avec l’un des champions de la génération grunge et plutôt flatteuse, elle pourrait limiter Appalooza dans son évolution personnelle. Car du point de vue musical, les rockers bretons s’offrent souvent le luxe de ne sonner comme personne d’autre et il serait dommage de ne devoir les voir que comme la copie d’un héros déchu. Testez le quand même si vous aimez Alice In Chains et le Heavy Rock plombé et que vous n’êtes pas réfractaires à l’odeur des écuries.
- “Grieve” (06:14)
- “Magnolia” (05:06)
- “Stockholm” (04:45)
- “Cradle To The Grave” (05:49)
- “Emperor” (06:14)
- “Tarantula” (04:51)
- “Iscariot” (05:44)
- “Adios Maria” (05:10)
- “Matador 25′” (Bonus Track) (05:45)
Le groupe
Wild Horse – Chant / Guitares
Lone Horse – Batterie
Black Horse – Basse
The Horse – Percussions / chœurs
Pays: FR
Label : Ripple Music – Promo Purple Sage PR
Sortie: 2025/09/12