NENA au festival ‘Les Polysons’, une artiste lumineuse et engagée !

Effectivement l’artiste NENA la petite pasionaria (surnommée comme cela par sa famille) de la chanson espagnole est une artiste lumineuse car, son sourire et sa communication verbale rayonnent de lumière sur scène mais, l’artiste est aussi engagée suivant la tradition de sa famille et plus particulièrement de son grand-père à chanter des chansons révolutionnaires…des chansons politiques…des chansons contestataires. Issue d’une famille d’exilés politiques fuyant l’Espagne franquiste, la demoiselle en fait sérézienne (et oui comme votre serviteur) a choisi de faire perdurer la tradition des chants et des textes d’une Espagne rurale mais aussi d’un peuple à l’époque révolté et engagé et donc, de construire son propre répertoire traitant de sujets de société des compositions qui malgré tout, sentent bon la chaleur du sud et plus précisément de la culture musicale espagnole.

J’avais pu rencontrer l’artiste ainsi que son guitariste Mohamed Dziri lors de la conférence de presse du festival et à l’époque, j’avais déjà pu constater que l’on était face à une chanteuse dotée d’une très jolie voix alors, qu’elle avait interprété juste accompagné d’une guitare deux de ces nouvelles compositions et ce sur le ponton d’une péniche. J’avais pu également constater que NENA vit pleinement son art en composant des textes bel et bien imprégnés de ses racines et donc de son héritage culturel et, en retranscrivant de bien belle manière à travers ses chansons cet amour de ses origines et sa fierté pour le combat de sa famille, le tout porté par une très jolie voix !

Ayant salué l’artiste avant le concert et ayant pu assister au soundcheck, je vous avoue avoir déjà perçu l’énergie qu’elle allait dégager lors sa prestation scénique et, elle fût bien là cette énergie pleine de couleurs et de chaleur facilement communicative à l’ensemble du public, grâce à une artiste enjouée vivant sa passion de la musique et du chant à travers un répertoire à la fois fait de chansons endiablées portées par le tempo proche du flamenco et où NENA nous offre des pas de danse de rumba et à la fois fait de moments plus posés. Comme l’explique l’artiste qui d’ailleurs contextualise chacune de ses compositions, l’on passe de la tristesse à la joie effectuant pendant le set un suivi de chansons sous forme de montagne russe ! Des montagnes russes qui font corps avec le ressenti de l’artiste qui se découvre au public et nous avoue avoir des hauts et des bas mais qui grâce à sa moitié présente d’ailleurs sur scène, a su rebondir et a pu ainsi percevoir la vie d’une manière plus positive ce qui permet ce soir, de profiter d’une artiste solaire ! D’un passage enjoué et intense à un moment plus posé, l’artiste passionnée délivre un grand moment de partage où, elle attise le public à participer et à la suivre dans ce beau moment coloré. Et le public s’est levé pour chanter et frapper dans les mains aux rythmes entraînants aux couleurs ibériques. Comme NENA l’a dit elle-même, elle a la chance d’être entouré de quatre clapant musiciens qui chacun dans son registre respectif, nous délivre une prestation technique impeccable pour un rendu musical où, l’on sent la préparation et donc une mise en place calibrée. Notons une très belle dextérité à la guitare acoustique pour laquelle, Mohamed Dziri jongle littéralement sur les cordes de son instrument, qu’il maîtrise assurément ! Et Antoine Dawans qui chante en espagnol !

La petite pasionaria nous a délivré ce soir un concert bourré de chaleur et de couleurs qui, fait du bien aux corps et aux esprits, tout en véhiculant une tradition des plus respectables. Profil bas Mademoiselle !

Line-up:
Nena Sanchez (chant, cuatro venezolano)
Mohamed Dziri (guitare)
Antoine Dawans (trompette…et chœurs)
Nicolas Pumas (contrebasse, basse)
Antoine Rottier (batterie, percussions)

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Le festival
https://www.facebook.com/lespolysonsfestival