Le ‘Home Made Music Festival’ (HMMF) édition 2024 : une cuvée extraordinaire ! (Part1)
En effet pour cette 6ème édition de ce magnifique festival familial tous les ingrédients étaient réunis pour offrir au public un grand moment de musique et de convivialité puisque d’une part, la programmation et donc l’affiche des groupes était des plus alléchantes et promettait de vivre des moments de grande intensité (ce fût le cas, je rassure nos lecteurs) et d’autre part, le soleil était de la partie…bronzage assuré ! Revenons quelques instants sur ce chouette concept de ce festival mettant à l’honneur les auteurs-compositeurs et aussi les groupes de notre plat pays et plus particulièrement, les musiciens de la région de Liège et de Huy mais, les groupes nous viennent aussi de plus loin comme La Louvière ou Bruxelles. Un tremplin en quelque sorte pour des groupes qui débutent ou pour des musiciens se lançant dans de nouveaux projets à une époque où, il est si difficile de décrocher des dates dans les festivals ou les salles de concerts alors, l’équipe du HMMF (Sun, Gilles et tous les volontaires) est là pour placer sa pierre à l’édifice du futur succès de formations qui le méritent amplement…j’en suis témoin.
Il n’est jamais chose facile pour un groupe d’ouvrir un festival mais manifestement Who’s Mr Groove (Mr Groove était sur scène en fait quant au groove, il était partout autour de nous) a dignement relevé le défi car, nos amis de Marche nous ont d’emblée embarqué dans leur univers musical où, de nombreux courants et époques se sont entrelacés voyageant des seventies aux années 90 jusqu’à nos jours pour ce qui est des décennies traversées. Plus précisément le funk-rock/fusion du groupe associe le funk des seventies voire les racines du funk et de la soul, avec le rock-alternatif des eighties et même, la fusion des années 90. Dans une atmosphère me rappelant Mindfunk (pour ceux qui ont connu) ou les Red Hot Chili Peppers, des guitares funky et un chant rythmé/rappé s’accompagnent d’une chouette basse qui d’ailleurs, nous a gratifié de beaux passages slamés (lorsque le bassiste excellent d’ailleurs frappe ses cordes avec le plat de la main). Si l’on assiste à une belle restitution des sons de la culture noire américaine de la fin des sixties et des seventies (funk, soul), l’on perçoit aussi des passages plus psychédéliques sans oublier une coloration rap (je me suis même rappelé la base : Rapper’s Delight, The Sugarhill Gang) …de la fusion quoi qui ici, pousse facilement à taper du pied et donc à suivre le tempo. J’en terminerai en vous parlant de ces passages plus posés où, les musiciens ont pu démontrer qu’ils avaient un bon niveau technique. Belle ouverture en tout cas…avec ce funk/rap !
https://www.facebook.com/whosmrgroove
Il s’ensuit Stoneberized seconde formation à se produire sur la scène du HMMF avec ici malheureusement un ennui technique lors de l’installation et du soundcheck en effet, le ventilateur du pédalier du guitariste a manifestement pris chaud et donc, plus moyen de le faire fonctionner. Finalement l’on finira par trouver une solution et, l’un des guitaristes du premier groupe prêtera du matos au musicien malchanceux, belle preuve de solidarité en musiciens ! Si la set-list fût modifiée pour respecter le timing du programme, le groupe n’aura pas démérité surtout le guitariste malgré ses emmerdes techniques, la formation liégeoise (2022) va nous proposer un rock pêchu teinté de psychédélisme et surtout de stoner-rock, avec un chant à la fois clair et guttural lorsque le chanteur s’encanaille. Notons à nouveau des notes funky nous venant de la basse, un travail tranchant à la guitare, une batterie performante avec comme rendu sonore, un stoner-rock psyché et funk qui nous maintient dans le monde de la fusion. Notons que si le groupe traîne déjà dans son sillage un bon nombre de fans et de groupies finalement, la formation délivre un set bourré d’énergie et à nouveau de groove.
(Merci à Éric Pirenne pour la vidéo)
https://www.facebook.com/Stoneberized
L’on poursuit notre après-midi avec les Bruxellois de Van Den Bear avec ici un rock plus complexe où, s’entrecroisent un rock-atmosphérique avec le post-rock mais également des touches de psychédélisme et du rock-progressif. Notons le timbre de voix particulier du chanteur dans un registre grave et caverneux qui et cela reste une opinion personnelle, semble s’approcher d’une symbiose entre les voix de Ian Curtis (Joy Division) et de Chris Isaak sans oublier celle de Nick Cave offrant ainsi, un amalgame entre des ambiances d’écorché vif et de crooner. Musicalement aussi et à travers des programmations l’on retrouve des sonorités de la cold-wave et donc de la scène alternative des eighties mais, n’oublions pas le travail atmosphérique et aérien à la guitare qui, nous rapproche d’autres atmosphères nous attirant au voyage avec par exemple ces effets de réverbération. Parfois l’on perçoit l’empreinte de groupes connus comme Radiohead, U2 ou Coldplay mais, cette musique reste bel et bien la démarche créative du groupe qui, montre ici un très beau niveau technique sentant que l’on a sur scène des gens qui ont de la bouteille. Un rock élaboré qui aspire ’au voyage et à la poésie’ avec d’ailleurs deux beaux passages plus posés où, guitare acoustique et guitare électrique aérienne apporteront à la fois de la profondeur et de la légèreté. Nous sommes ici dans un autre registre avec un rock étoffé et bourré de recherches portant un timbre de voix atypique !
https://www.facebook.com/vandenbearmusic
Je termine cette première partie du compte-rendu de ce chouette festival par la prestation du duo L/h/azarus ou L(h)azarus composé d’un guitariste/bassiste/chanteur affublé d’une double amplification et d’un batteur/claviériste/programmateur, saluons ce beau défi de jouer à deux et d’être finalement très complémentaire et efficace ! ’Un duo de musiciens aux changements d’instruments’ comme nous le dira le gratteur sur scène et je vous avoue que, ça tient plutôt bien la route sur base d’un rock-alternatif…un rock tonique avec une batterie rapide et percutante avec encore une fois, un chant en accord avec la scène alternative. On retrouve à nouveau des sonorités propres à la scène cold-wave ou à la scène Batcave de Londres, nous ramenant aux eighties et à certains groupes comme The Cure avec il faut le reconnaître, une belle énergie sur scène pour deux musiciens jonglant avec leurs instruments respectifs…notons au passage des sonorités de guitare jouée sur une basse…intéressant ! Des jongleurs du rock en quelque sorte qui, nous ont aussi apporté une certaine fraîcheur malgré cette coloration ‘eighties’, beau travail à deux !
https://www.facebook.com/LIhIazarus
Nb : la suite arrive sinon félicitons déjà comme il se doit Sun, Gilles et toute leur équipe de bénévoles, sans oublier tous les techniciens bien sûr !