Le ‘Home Made Music Festival’ 2023, 5ème édition (1)
Nouvelle édition pour ce si sympathique festival à taille humaine qui comme toujours, fait la part aux compositions originales mais aussi, aux groupes locaux ou en tout cas nous venant de notre si chère Wallonie avec cette année la venue du groupe italien (Turin) We Are Waves en invité d’honneur en quelque sorte. Sinon pour le reste du line-up du jour, nous pourrons découvrir un tout jeune groupe mais également, des formations plus aguerries nous venant de Mons ou de Namur et bien sûr de Liège sans oublier, les locaux venus de Marchin…et des alentours puisque le festival se déroule à Ben-Ahin en région de Huy. Le site ne change pas d’année en année il garde une taille propice à la convivialité d’ailleurs ici, tout le monde se salue et se connaît idem pour les nombreux musiciens que je retrouve souvent d’édition en édition ici, on est un peu comme chez soi…merci à Sun et Gilles et toute l’équipe de bénévoles de conserver ce même esprit !
Tout ça c’est bien mais nous sommes ici pour parler musique alors allons-y avec tout d’abord les locaux et jeunes musiciens en herbe du groupe Sin Wave qui sachons-le, offre aujourd’hui leur tout premier concert dans la configuration actuelle (4 musiciens dont un chanteur multi-instrumentiste) pour un projet datant de 2 ans où, chacun a souhaité faire partager ses propres influences pour réaliser une vague sinusoïdale sonore (les propos du batteur), sorte d’alchimie entre Noir Désir, Korn et Rammstein ! Avec pour aboutissement un rock-alternatif multiple-facettes au sein duquel, on perçoit du metalcore comme du folk voire du médiévale ou même du classique, dû à l’utilisation de la flûte ou de la cornemuse. Ajoutons que nos jeunes gaillards ont entre 14 et 18 ans et qu’ils se sont déjà bien défendus pour leur premier saut dans l’arène (sur la scène plutôt) d’ailleurs, ils ont déjà leur fan club alors, espérons qu’ils auront rapidement d’autres dates.
Il s’ensuit la prestation survoltée d’un seul homme, je voulais parler de Big Horse qui à lui tout seul, nous propose un véritable One Man Show bruxellois où, l’artiste nous concocte un savant mélange de rockabilly, de rock’n’roll sixties, de blues et même de country, nous replongeant clairement dans les grands courants musicaux américains. ’Oh Well’ comme il dit si bien seul jouant à la fois des mains (guitare électrique rose) et des pieds (cymbale, grosse caisse, caisse claire) tel un funambule musical qui, nous offre à la fois une belle dextérité et un véritable coup de punch pour nous public. Un artiste capable aussi d’un brin d’humour voire d’autodérision mais qui surtout, a su recréer sur scène l’atmosphère des grands courants US (rock’n’roll, blues, country…) offrant au public, une prestation haute en couleurs…bravo l’artiste !
https://www.facebook.com/TheBigHorseMusic
On continue notre après-midi avec la prestation de Birdstrike, un duo qui s’est transformé en trio et dont j’avais pu assister à un précédent show lors de la première édition justement de ce festival en fait c’est ce duo qui à l’époque, avait ouvert pour la toute première édition avec comme souvenir une prestation instrumentale basse/batterie digne des grandes formations de fusion (King Crimson pour ne pas la citer…). J’avais vraiment apprécié ce concert car il mettait parfaitement en valeur ce magnifique instrument qui est la basse bien trop souvent mise en retrait par rapport aux autres instruments mais également, ce jeu d’osmose entre les deux instruments et donc les deux musiciens. Aujourd’hui le groupe nous propose un set en deux phases avec tout d’abord un travail instrumental à deux où, l’on retrouve cet excellent niveau technique de nos deux protagonistes proposant un rock-fusion souvent teinté de funk avec çà et là des sonorités de basse à me faire fondre les neurones (cordes frappées ou pincées…) sans oublier une excellente maîtrise et un jeu précis à la batterie offrant en fait une véritable démonstration puis arrive le chanteur qui, complète ce nouveau trio avec sa voix grave et son jeu expressif voire démonstratif s’accordant plutôt bien aux deux instruments. Jeu égal en puissance entre le duo basse/batterie et la voix, portée par un personnage haut en couleurs à la milite théâtral et chantant dans 4 langues différentes ! Au départ déroutant l’ensemble offre en finalité une prestation forte et puissante qui manifestement a marqué les esprits. Ah cette foutue basse qui claque ! J’ai d’ailleurs remercié l’homme à la quatre cordes de m’avoir rappelé les grands moments de la fusion et même un certain grand bassiste…Monsieur Tony Levin…merci à toi.
https://www.facebook.com/BirdStrikeDuo
Voilà déjà une première partie du compte-rendu de cette toute belle édition au cours de laquelle, le soleil s’est invité dès le début des hostilités et donc pour le premier groupe, nous offrant un début d’après-midi très agréable porté le rock belge…il fallait le dire.