KLONE + 7 WEEKS au Zik-Zak, l’espace sonore entièrement dévasté !
Concernant le titre j’y reviendrai en temps utile sachez toute fois que, nous avons assisté ce soir à deux prestations soniques percutantes qui effectivement, auront déchiré certains tympans mais surtout poussé de nombreux participants à balancer la tête et le corps vers l’avant comme les musiciens sur scène !
Sur ce point d’excuse pour ne pas faire la route vers ce bon vieux Zik-Zak d’Ittre puisque d’une part j’ai chroniqué un album des deux groupes de ce vendredi 29 octobre et d’autre part, c’est trop chouette d’à nouveau me retrouver dans ce petit coin retranché au sein des campagnes du Brabant Wallon dont les routes sont d’ailleurs pour le moment couvertes de terre vu le travail récent des agriculteurs du coin. Sur ce et après ces quelques mots à l’égard de celles et ceux qui nous offrent les matières premières de notre nourriture, venons-en au fait avec mon arrivée sur place dès 19h30 pour rencontrer sur le pas de la porte un couple de néerlandais ayant fait le déplacement depuis la Hollande, pour découvrir la formation française Klone qu’ils ont découvert via YouTube sans oublier le fait que, le groupe ai pu signer sur le prestigieux label Kscope d’un certain Steven Wilson !
Après le quart d’heure académique d’attente, j’ai pu enfin entrer dans l’antre des passionnés du coin pour tout d’abord saluer au passage Annick de la si sympathique équipe du Zik-Zak pour ensuite, me diriger vers la scène pour y prendre déjà quelques photos et bien sûr la température du moment et…j’ai bien peur que ce soir, ça sente le souffre !
Après quelques coca et une courte conversation sur Messenger avec mon collègue Hugues nous voilà arrivé sur le coup de 20h40 au premier acte de la soirée et non des moindres puisque, le premier groupe français du jour nous a déjà François et moi-même échauffé les oreilles à travers la préparation de deux chroniques que nous avions à l’époque rédigées pour découvrir 7 WEEKS offrant déjà sur disque un savant mélange de stoner-rock, de heavy-rock voir même de hard-rock’n’roll bien senti. Il était donc logique de s’attendre à une prestation efficace et ma foi je n’ai pas été déçu car, le quatuor originaire de Limoges nous a d’emblée gratifié d’un heavy-rock poussif et puissant mené de mains de maître par le chanteur/bassiste (photo) qui grâce à sa grande stature et sa détermination non dissimulée, pose les bases d’une première partie manifestement destinée à nous percuter une première fois les neurones. Tout en gardant en point de mire la mélodie et un chant parfaitement calibré, l’énergie débordante de nos quatre lascars reste aux avant-postes avec évidemment un remarquable travail des guitares avec d’ailleurs, une mention de distinction pour le lead-guitariste (photo) qui aura su jouer sur tous les registres allant du heavy au stoner sans oublier une éternelle distorsion toute psychédélique ! En fait l’ensemble de la prestation nous a offert des sons qui m’a rappelé de belles époques comme les seventies et donc, des sonorités assimilées aux bases du rock ou du blues sans oublier une fois de plus que l’on a pu avoir face à nous une basse qui s’exprime avec efficacité et punch complémentant comme il se doit le travail du batteur. Sans compter que les quatre musiciens se sont déhanchés le plus souvent vers l’avant de la scène, pour encore mieux mettre le feu au brasier…de souffre !
Une coloration sonique due aussi à ces foutus bons vieux amplis Marshall (voir photos de la scène) au même titre que, les guitares Gibson ou Fender qui resteront toujours les références du rock’n’roll ! J’ai parlé de souffre en début d’article et donc après ce premier show ô combien excellent, il est déjà bien là et le temps de préparer la scène pour le second combo, je présume que le public présent (et il y a du monde ce soir) préservera la température atteinte pour encore mieux porter aux cieux la seconde formation.
Sur ce et sans plus attendre passons au plat de résistance si je puis dire avec nos amis français du groupe KLONE originaire de Poitiers, dont j’avais découvert et chroniqué le magnifique album de métal atmosphérique « Le Grand Voyage » qui d’ailleurs avait fait à l’époque son petit bonhomme de chemin dans notre classement et ce, grâce à des compositions envoutantes portées par une voix prenante sans oublier l’excellente production de chez Kscope Records. Une sacrée carte de visite car il n’est pas facile d’entrer au sein de la prestigieuse écurie de Steven Wilson mais assez philosophé et passons aux choses sérieuses avec pour introduction du second concert le bruit de l’orage et du tonnerre qui, nous replonge directement dans l’atmosphère de ce fabuleux opus avec évidemment l’interprétation de nombreuses compositions issues du précieux avec ici pour le côté scénique de la chose, deux facettes au sein d’une même chanson puisque si le début reste bel et bien atmosphérique, la finition prend une tournure toute métallique et agressive touchant de près l’extrême avec en sus un chant qui se métamorphose de manière gutturale. Seconde couche de déhanchements à gogo et ce pour le plus grand plaisir du public avec effectivement, une évolution de la musique du groupe vers quelque chose de poussif voir agressif qui percute une seconde fois la foule qui, en a déjà pris plein les mirettes…crochet du gauche et uppercut du droit nous mènent directement vers le KO…sonique !
Concernant l’équipe en place et si le chanteur se positionne d’emblée comme un véritable frontman occupant la place grâce à son timbre de voix si caractéristique et qui envoute littéralement les deux guitaristes dont la complémentarité force le respect, nous offrent eux-aussi un voyage à travers tous les registres des sons et des styles tout en conservant comme fil rouge l’atmosphérique et le métal quant à la section rythmique, ici aussi le bassiste sait se faire entendre avec une perception claire de chaque accord sans oublier pour la fin notre batteur nous sortant des sons de fou furieux amplifiés par un mixage-son remarquable. Il paraît qu’il est timide mais quand il s’agit de frapper sur ses fûts et ses cuivres, l’homme montre alors une facette où il sait se mettre en avant grâce à des coups de butoir plus que poussifs. Au final KLONE nous aura offert un set percutant avec une mise en place exceptionnelle qui forcément, a détruit encore quelques tympans mais surtout déposé une seconde couche de souffre indélébile qui, aura définitivement terrassé l’assemblée présente…pour son plus grand plaisir.
Bravo à vous et merci du fond du cœur aux deux formations, idem aussi à toute l’équipe technique du Zik-Zak pour tout l’excellent travail de balance et de mixage.
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…encore quelques photos :