Diego Straz aux Deux Ours : un retour sur scène du tonnerre !

L’artiste polyvalent et multi-instrumentiste originaire de La Louvière Diego Straz, nous est revenu en grande forme, c’est le cas de le dire, vu l’impressionnante prestation qu’il a donné avec ses deux acolytes aux Deux Ours de Modave ! Un artiste que j’avais découvert en 2017, et oui, il y a déjà huit ans de cela, que j’avais rencontré ce musicien/compositeur/interprète sympathique et talentueux, pratiquant à la fois un art consommé de la basse (ce si chouette instrument, que l’on entend jamais assez, trop mis souvent en arrière) et d’un chant vraie et franc, ce dernier dans la langue de Molière, choix qu’il revendique et affectionne sans retenue ! Une année sabbatique, beaucoup de sessions de studio dans le sud de la France, entre autres avec Francis Cabrel et sa famille, excusez du peu, le temps aussi de trouver les acolytes idéaux (Nathan et Mathieu) pour jouer en Live, et le voilà de retour huit ans plus tard !

Un artiste toujours aussi sympathique et accessible, l’on a d’ailleurs pu converser ensemble avant le concert, pour lequel il va tout donner et ce, de manière généreuse, malgré la petite assemblée présente, mais l’important comme l’a si bien dit Diego, c’est que les meilleurs sont là ! Et ils ont eu bien raison d’être là, car Diego et ses deux musiciens nous ont régalé, avec un rock français plutôt enlevé voire musclé où, d’entrée de jeu, l’on retrouve cet époustouflant jeu de basse (n’ayons pas peur des mots), car Diego est de ces bassistes qui ont su mettre en valeur et en avant cet instrument bien trop souvent mis en fond sonore ! La basse fait partie intégrante de la section rythmique, et elle doit faire jeu égal avec la batterie, quitte à la supplanter, lorsque le niveau technique du bassiste le permet, et c’était bien le cas aujourd’hui lors de plusieurs passages solistes ! Ce soir, c’est aussi l’occasion de retrouver un chanteur sans langue de bois, proposant des textes francs nous parlant de vrais sujets ou alors des sentiments, dans un langage à la fois poétique et revendicateur. Oui Diego fait partie de ses poètes des temps modernes, comme un certain Piwi Leman, qu’il connaît bien, ces troubadours comme j’aime les appeler, qui nous régalent à travers leurs chansons.

Ce soir le rock français prend souvent une coloration alternative, voire même souvent psychédélique, lorsque les instruments partent à l’aventure d’effets soniques voire distordus, notons des passages funky aussi lorsque le tempo devient sautillant, et dans l’ensemble un rendu musical toujours soutenu et attrayant pour le public. L’on notera effectivement l’utilisation de beaucoup d’effets à la guitare comme à la basse d’ailleurs, et aussi pour la voix qui se module d’un chant clair mais assuré, vers des vrombissements atmosphériques !

Comme je l’ai dit plus haut, le jeu de basse est lumineux, vivifiant, varié, mettant parfaitement en valeur cet instrument, et surtout la grande dextérité et le gros niveau technique de Diego. Voilà un vrai bassiste, digne de ce nom, et une vraie basse ronronnant ! Mais n’oublions pas la performance de ses deux acolytes, avec un excellent Mathieu Palmucci à la guitare, nous offrant plusieurs soli psychédéliques de derrière les fagots, et avec un époustouflant Nathan Maliba à la batterie, délivrant de bout en bout un jeu puissant et efficace…et d’une précision pointue, avec pour lui-aussi, des passages solistes percutants !

Diego Straz a passé en revue à travers ses meilleurs chansons, ses quatre albums, dont le dernier ’En mouvement constant’ paru en octobre 2024, à travers une prestation scénique bourrée d’énergie, démontrant que l’artiste est bel et bien revenu à son meilleur niveau !

Le trio :
Diego Straz (basse, chant, composition, écriture)
Nathan Maliba (batterie)
Mathieu Palmicci (guitare)

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