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Tough Enough Festival : back to the roots

Les Nuits Weekender désormais derrière nous, place à un autre nouveau rendez-vous dans l’agenda du Bota, le Tough Enough Festival. Mais contrairement à l’éclectisme des Nuits indoor automnales, c’est autour d’un genre bien défini que tournera la programmation des 29 et 30 novembre. Encore qu’il n’y a pas plus tentaculaire que le roots rock…

Americana, psyché, folk ou autre garage découlent en effet de ce mouvement apparu vers la fin des années 60 et qui n’a cessé de se renouveler depuis, en créant de nouveaux sous-genres ou en s’appuyant sur un revival plus ou moins cyclique. Le but avoué du festival est donc de mettre en avant les artistes qui perpétuent la tradition, qu’ils soient établis, en passe de l’être ou relativement nouveaux sur le circuit. Avec une attention toute particulière pour les groupes belges qui font bien plus que de la figuration. Petit tour d’horizon d’une affiche qui sent bon les guitares et l’authenticité.

Tout comme lors des Nuits Weekender, la Rotonde et le Museum tourneront simultanément en alternance avec l’Orangerie. Une manière efficace de fluidifier la foule et de permettre au plus grand nombre d’assister à un maximum de prestations. Le vendredi 29 novembre n’étant pas férié, les festivités débuteront à 18h30 avec l’acid rock des Danois de The Sonic Dawn alors que le lendemain, le marathon musical débutera à 12h45 au son des grands espaces d’Everyone Is Guilty, combo liégeois plus ricain que nature au sein duquel on retrouve notamment un certain Jérôme Mardaga.

Premier artiste annoncé à l’époque et véritable tête d’affiche du festival, Pokey LaFarge emmènera son Rhuma Country Tour à l’Orangerie. Du nom de son nouvel album délibérément vintage inspiré par un job intensif dans un environnement rural, il prône la tradition jusqu’au bout des ongles (accoutrement compris) sans jamais tomber dans la ringardise. Autre légende immanquable vu la rareté de ses prestations dans nos contrées, Howe Gelb qui se produira au sein de Giant Sand. Le natif de Tucson dans l’Arizona hante le style au sens large depuis plus de quarante ans et sa prolifique œuvre impose le respect. Sans actualité récente si ce n’est la réédition du classique « Chore Of Enchantment » (2000), son set peut partir dans tous les sens… ce qui rend le gaillard encore plus passionnant.

Dans le même ordre d’idées, Chuck Prophet, figure de proue de la country alternative sous son propre nom ou au micro de Green On Red revient sur le devant de la scène après une période difficile. Désormais guéri du lymphome qui avait stoppé net sa boulimie musicale, il vient de publier un nouvel album baptisé « Wake The Dead » en forme d’autodérision. Il a visiblement trouvé du réconfort dans la cumbia et s’est entouré des Californiens de ¿Qiensave? dont les rythmes ensoleillés inondent un disque lumineux empreint de résilience et d’espoir. On ne présente plus non plus Jim Jones (Thee Hypnotics, Jim Jones Revue) qui, pendant le confinement, a formé le Jim Jones All Stars avec des membres de sa Revue, le guitariste des Swamps, le batteur de The Heavy ainsi qu’une section de cuivres. Le résultat groove sans s’éloigner des influences punk blues garage chères à l’ami Jim.

Et le contingent belge, là-dedans ? Il est bien achalandé… et particulièrement relevé. Jugez plutôt. Les Gantois de Fifty Foot Combo, dont la réputation sur la scène surf rock n’est plus à démontrer, célèbrent leur troisième décennie dans le business avec une énergie et un enthousiasme intacts. Un peu plus au nord de la E40, les Ostendais de The Glücks n’ont pas leur pareil pour balancer leurs uppercuts garage crasseux et saturés à la tête de spectateurs déchaînés. Plus polis (en studio tout cas), ceux de Tuff Guac aka l’Anversois Rafael Valles Hilario n’ont rien à leur envier sur scène. Tout comme The Sha-La-Lee’s, supergroupe Belgo-Hollandais relevé aux prestations scéniques incendiaires.

Mais ce n’est pas tout. Tout auréolés d’une tournée en support d’Alice Cooper, les Bruxellois de Black Mirrors, en pleine préparation de leur deuxième album, viendront tester l’une ou l’autre nouvelle composition dans des conditions réelles. Quant aux Liégeois de Druugg, autre supergroupe issu de la cité ardente aux influences psyché-noise hypnotiques formé pendant la pandémie, ils poursuivent leur petit bonhomme de chemin et viennent de publier un furieux nouveau single, « Mélopée ». Au rayon folk endiablé, A Murder In Mississippi (Gand) et High Jinks Delegation (Bruxelles) rebaptiseront le Museum en Grand Saloon de Concert.

Pointons encore The Jackets, trio garage sixties helvète dont le nouvel album, « Intuition », sert de prétexte à une tournée européenne. Autre curiosité, The Dad Horse Experience, des teutons décalés dont la vision toute personnelle de la country ouvre de multiples possibilités qui ne peuvent germer que dans leurs esprits loufoques. Ou encore Powersolo, des Danois tout aussi barrés. Autant dire que l’on ne risque pas de s’ennuyer ce week-end-là…

Le Tough Enough Festival se déroulera les 29 et 30 novembre. Infos, tickets et affiche complète sur le site officiel de l’événement. N’hésitez pas à vous y rendre en train à tarif réduit via le code Bravo imprimé sur votre ticket en association avec la SNCB.

Nous avons des tickets à vous offrir pour le vendredi 29 novembre. Cliquez ici pour participer à notre concours. Bonne chance !

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