BLUE BISHOPS BIG BRITISH BLUES
BLUE BISHOPS / Spirit 09 13th 2002 : GRAND, BEAU ET CLAIR !
Les Evêques Bleus !? Mais qu’est-ce que c’est que cela pour un blaze ? Où ont ils été pêché un truc pareil ? A mon avis c’est ça le « no sense » britannique, pas possible autrement ! Faut dire que du nom du groupe à sa musique il y a une sacrée distance. On a beau rigoler en découvrant leur patronyme, quand on entend ces gars-là, on voit un band de luxe haut de gamme, niveau première division, à tomber là.
Certes, tout le monde sait que Martin Turner, leur bassiste, a formé Wishbone Ash (ce qu’on oublie parfois c’est le nom de celui qui l’y a remplacé au premier départ en 1980, qui hein ? voir plus bas…) mais franchement, sans diminuer l’immense talent du bonhomme, reconnaissons quand même qu’il est entouré de musiciens géniaux et pas manchots .
Geoff Grange peut paraître sortir du lot en tant que frontharmoman (celle-là je voulais la faire, je crée, je crée…) d’autant qu’il a un pedigree pas triste du tout (collaborations avec Bill Wyman, pour « Struttin Our Stuff/98 » et « Anyway The Wind Blows/99 »), supports pour Chris Rea, Nicky Hopkins, Ron Wood, Phil Collins, Simon Kirke, Albert Lee, Georgie Fame et Andy Fairweather-Low, oufff ! Pas mal quand même !
Notre drummer de service, l’ami John Fisher chatouille de temps en temps les claviers mais, pour l’heure, sa passion des fûts reste prépondérante. Issu de l’école de Leeds, il dispose d’une solide formation « jazz » qui lui permet de développer un jeu varié, coloré, vivace et complet. Il connaît la musique le bougre (au propre et au figuré) et peut passer sans difficulté du jeu d’orchestre au heavy rock.
Bob Sellins, le guitar-hero de service a collaboré longtemps avec Phil Collins au sein d’un groupe commun, producteur de musiques de films avec Simon Burett, il se passionne aussi pour le théâtre et a, par ailleurs, mis en boîte le premier album de Blue Bishops (celui qui le trouve aura mon admiration éternelle…).
Il y a évidemment une guitare slide pour les références suprêmes au blues, maniée à la perfection par Simon Burrett (ex-Writing On The Wall lui-même rejeton de l’Average White Band). Notre gaillard a tout appris de son pote Vaughan Rees (très actif sur la scène blues britannique) n’hésitant jamais à monter de bon coups avec, entre autres, Mike Vernon, Chicken Shack ou PJ Proby.
And last but not least, Mister Martin Turner himself qui fonda donc (fondadon) la « Cendre du Bréchet » et y fit quelques allers et retours (69-80/87-91/95-96). Il y fut remplacé à la première époque par un certain John Wetton… A l’heure actuelle MT s’occupe, en plus du BB, de la production d’artistes tels qu’Alvin Lee ou Flying Picketts. En réalité, il a rejoint Blue Bishops depuis 1999 et tourne régulièrement en Grande-Bretagne et en Europe avec une certaine attirance pour la Belgique et la Hollande.
Bon, à la demande générale, et comme contribution à la petite histoire du grand rock and roll, je rappelle quand même comment Wishbone Ash a démarré parce qu’on fait toujours la confusion entre les Turner(s).
Le petit Martin qui « va » sur ses 55 ans, (le 1er octobre 2002), a commencé à jouer de la guitare à 14 ans, un peu avant de s’intéresser à la basse. En 1963, avec son frère Glenn, ils formèrent les « Torinoes ». En 1966 , ils changent de nom (Empty Vessels) et sont rejoints par Steve Upton aux drums. Lorque le band devient professionnel, en 1969, Glenn s’en va et, sous la supervision de Miles Copeland (tiens donc…) Martin Turner et Steve Upton recrutent Ted Turner (qui n’a strictement aucun lien de parenté) et Andy Powell. C’est ainsi que commence l’aventure de Wishbone Ash dont le principal chanteur et compositeur est, à ce moment-là, indéniablement, notre brave Martin. Cela ne l’empêchera nullement de quitter son enfant en 1980 pour fonder « Wolf Gang » et puis d’y revenir à nouveau de 1987 à 1991. Il fera encore quelques apparitions sur scène avec le W/A, en 1995/1996, pour suppléer Tony Kishman. C’est en 1996 qu’il réalise un superbe album solo « Walking The Reeperbahn » et un peu plus tard donc, nous l’avons vu (j’espère que vous suivez, les potaches…) qu’il rejoint Blue Bishop et qu’ils cartonnent au premier festival de blues open air de Bishopstock (d’où leur nom, à mon avis) en ouverture de Taj Mahal et aux côtés de pointures telles que Robert Cray, Buddy Guy ou Charlie Musselwhite.
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Ce point d’histoire étant éclairci, venons-en donc (nonzandon) au concert de ce swâr…
La nouvelle tournée continentale 2002 débute par le Spirit (super et indispensable testing, d’après moi). La curiosité autant que l’engouement instinctif ont amené la petite cinquantaine habituelle de connaisseurs à découvrir sur place ce que la plupart des spectateurs ne savaient pas encore : un fabuleux band !
Le show très compact finalement sera structuré quasiment pareil pour les deux mi-temps, démarrage et atterrissage avec des covers phénoménales.
Je me permets quand même de dire que le blues originel US n’aurait sans doute jamais disposé de l’aura et de l’engouement européens hors normes qu’il a aujourd’hui, s’il n’avait été popularisé et re-construit (c’est volontaire) par le british blues boom (BBB). L’exemple de Jimi Hendrix est évidemment le plus parlant, alors que moyennement connu aux USA, il fut littéralement offert au monde via l’Angleterre et par un Anglais (Chas Chandler) en 1966.
« Train Kept A Rollin » met rapidement l’audience d’accord, le sujet de cette soirée sera l’efficacité maximale. La cover d’Aerosmith (merci André) a de quoi dérider en quelques secondes les rares spectateurs distraits.
On peut déjà sentir la maîtrise du sujet que nos gaillards vont démontrer toute la soirée. Une mise en place parfaite, pas de cinéma dans l’attaque des manches mais un maximum de précision et de fraîcheur, note à note, et un drummer cohérent et solide pour cimenter l’ensemble, c’est du tout, tout, bon, je dirais même plus tout-très-bon-meilleur-que-mieux !!!
Comme pour démentir l’aspect blues tribute, les Blue Bishops braquent aussi sec à 180° vers l’album DEEP (2002) assez extraordinaire, je dois dire.
Le titre «Nothing To Say » (composition collective) cartonne comme un flash rythm and blues heavy de la grande époque. Je note le chant très « posé » de Geoff Grange, ses attaques subtiles à l’harmonica et la rythmique divine de Bob Sellins (qui va se déchaîner en lead un peu plus tard). Ce groupe connaît manifestement très bien ses marques et personne n’a besoin de loucher sur le voisin pour savoir où il en est.
C’est donc notre cher Bob qui prend le chant pour « Bad Sign » et surtout qui ponctuera ses excellentes interventions vocales de quelques prodigieuses sorties de lead. Il faut dire que le personnage est un peu atypique dans le job du soliste. Je ne dirai pas ce que Destroy Gérald m’en a dit à l’oreille mais je dois reconnaître que Bobby tiendrait physiquement plus de Carlos que de Slash quoi. Néanmoins le coup de patte du bonhomme peut aligner n’importe quel guitar-hero pour le compte.
Et voilà-ti-pas que survient un premier moment de grandeur comme on les imagine en rêve dans son parcours de fans de rock : « Mover » du FREE. Quelle affaire ! Nom d’un chtoum, on s’est ramassé la baffe à la gueule sans avoir pu faire ouf..ti !
C’est là que tu mesures l’étendue des capacités dont ce team dispose manifestement et que tu te dis que t’as vraiment bien fait de ne pas le rater (Merci Monsieur Géron).
Back to the CD : « Words Left Unsaid » (compo de Geoff Grange) au beat d’approche chaloupé et si velouté donne à son auteur l’occasion de prouver qu’il peut mettre de l’expression et du relief dans son chant. C’est pour moi le plus british des titres de l’album. On y retrouve une certaine classe qui dégage des notes princières et une fièvre instrumentale très contrôlée, proche d’une subtile évanescence. J’adore !
Deuxième instant suprême : « Jumpin’ At Shadows » (Peter Fleetwood Mac Green) ! J’ai bien cru ma dernière heure de bonheur venue tant l’extase dans laquelle ce morceau m’a plongé m’a fait manquer d’air… Wonderfull, ça c’est de la belle ouvrage les gars ! Adorable concert vraiment…
Comme pour me calmer moi-personnellement-dans-ma-Ford-intérieure ; s’offre alors à nos oreilles encore toutes frémissantes un quart d’heure cool comme c’est pas permis ; « Place In Time » et « Close To You » que je soupçonne de ne pas être sortis du sabot d’un cheval (prochain CD ?) mais dont j’ignore la provenance (les neurones, l’âge et les décibels ça tue hein…), permettent à tous les spectateurs de se « ravoir » (comme dirait ma mère) avant un final de première mi-temps homérique !
Et pour cause, le « Bar Room Blues » (pas loin du du Ballroom Blitz) de pré-clôture revisite quarante ans de rock and roll sans la moindre faille. Le groupe, tendu comme cent cordes de mi mineur, déménage dans cette composition de Simon Burret (chantée par lui-même d’ailleurs). Ah ! Que c’est bon cela ! Qu’est-ce que ça dope dis donc (dopdidon) !!!
Je ne devrais même pas vous parler du dernier morceau de première partie, parce que j’étais déjà rétamé mais un sursaut de professionnalisme m’enjoignit à garder le contrôle pour tenir quoi qu’il arrive. Ce que je fis dans le somptueux « Stop Messin Road », (Fleetwood chose) un réveil salutaire, car la seconde mi-temps devait être ahurissante, que dis-je super-giga-phéno et ménale !!! Oui ! Oui ! Ménale ! Je l’dis moi !
Allez quoi, quand vous êtes déjà sur le «Q » et qu’on vous sert « Long Distance Call » (Muddy Chose) en guise de redémarrage, ça vous ferait quoi à vous hein ? Ben moi aussi ! Ah ! là ! là ! Quelle affaire à Verviers. Mais que n’y cours-je tous les soirs ? Que n’y déménagé-je ? Que n’y logé-je ? Vraiment !!! Je ferai la vaisselle Ronald, je nettoierai par terre et viderai les cendriers si tu me trouves un lit de camp dans le grenier du 16. Et même que je veux encore bien écouter du prog’ si Francis m’oblige !!!
Passé ce moment de grandeur, « Hip Shake Boogie » (le meilleur de l’album avec le funny « Road Of Love ») me transporte littéralement d’allégresse. Non ce n’est pas « La Grange » bande de nazes, c’est mieux, c’est grand, fort, presque bleu et ça déménage à donf. C’est de la transmutation musicationnelle ! On entre dans la galaxie des grands là. On est près du soleil, ça brille, ça clinque (beau non ?), ça éclate de partout et ça illumine nos petites vies misérables de ne pas avoir connu cela plus tôt ou plutôt trop tard !!!
Je ne sais pas ce qu’elle fait avec son « Hip » la donzelle (seul James Moore le sait) mais c’est chaud hein, ça je peux vous le dire et l’harmo de Geoff là-dessus installe une nappe de volupté et de sensualité incandescentes (coucou… maman, je passe sur le web, c’est ton fils qui écrit toutes ces conneries !). Fou, fou, ce boquet avec son rabiot de guitares endiablées pour frôler le quart d’heure…
Mais le ton monte, l’ambiance devient catapultesque (je crée, je crée) littéralement divinatoire, personne ne veut que ça s’arrête : « I’m Ready » (c’est le cas de le dire ) et « Rocky Mountain chose » revisitées comme c’est pas permis (m’a fallu du temps pour comprendre) rendent le gig démesuré, au-delà de toutes les espérances, c’est Fillmore, c’est Wembley ! (je sais je m’emporte mais c’est un gig terrific !!!).
Non contents de nous en mettre plein la vue avec les covers, voilà-ti-pas qu’ils lâchent « No Religious Man » (compo de Grange) ! J’avais beau être un peu entamé, il y a des choses qu’on ne peut pas louper ni oublier… Rien que les lyrics de cette chanson valent le déplacement. Il aurait pu les réciter sans musique notre Geoff, c’eût été pareil, ça tue point com !!! Achetez « DEEP » (bbcd00201), sur le site http://www.movinmusic.co.uk/blue_bishops/bluebislin.htm, vous ne le regretterez pas. C’est un album qui doit figurer dans toute collection rock-blues digne de ce nom.
Le « Road Of Love » pour suivre l’extraordinaire « Religious Man » avait de quoi « décrasser » un peu les neurones, c’est du fun à l’état brut (d’autant mieux rendu qu’il est rare chez les Englishmen, le fun) qui donne du bonheur à mille balles la décibelle (oui je sais y’a pas deux ailes, mais j’aime bien…). Petit clin d’œil à Spencer Davis, à mon avis. Moi, ça me porte aux anges des trucs pareils. J’ai beau chercher quelque chose dans ma petite vie qui me fasse autant de bien, je ne trouve pas… ONLY ROCK AND ROLL, AND I LIKE IT, I LIKE IT, I LIKE IT !!!
Bon, vous, les gentils lecteurs de chroniques, vous voyez ces lignes peinards au coin du feu, mais nous qui y sommes allés (au feu), on les a quand même transpirées en cannettes. Tout ce que vous matez là, c’est de la sueur de rockers déchaînés répandue goutte à goutte, surprise après surprise, tournée après tournée. Vous, vous entravez tout d’un bloc (forcément c’est dans la boîte…) mais, pour nous, c’est déjà évanoui. Il est très difficile d’exprimer les émotions successives amplifiées à chaque départ de chanson. Impossible de cadrer cette marche en avant paroxystique (« xy » cher au Scrabble…) Faudrait du son, du relief, de la couleur et un petit parfum de houblon en sus mon frère (pardon j’ai oublié la virgule avant « mon frère »).
Je dis cela parce que « Road Of Love » terminé, nous eûmes (hum… hum…) droit au plus exceptionnel final de tous les temps du Spirit, une clôture apocalyptique du concert du siècle du millénaire mensuel hebdomadaire : pas un, pas deux, pas trois mais 6 titres d’anthologie, alignés comme les héros d’une épopée victorieuse (et aussi douloureuse), celle du GOOD OLD ROCK AND ROLL.
Jugez-en : FIRE (J. Hendrix), NADINE (C. Berry), HIGHWAY 61 (B. Dylan), LET THE GOOD TIMES ROLL (E. King/JH), et deux rappels sublimes : STOP BREAKIN DOWN (R. Johnson) et GIMME SOME LOVIN’ (C. Blackwell)
Que dire encore après tout cela ?
Des tas de choses évidemment. Ce band a une classe folle !
D’abord, Martin Turner ne joue pas la star et (grande humilité) n’utilise aucune référence à Wishbone Ash. Moi, j’en connais qui ne font que revivre leur passé à l’envers (des noms ! des noms ! Hum, y’en a qui viennent de venir au Spirit y’a pas longtemps, mais je fais commerce, moi hein !).
En tant que bassiste, il va figurer inévitablement, depuis que je l’ai vu dans ce rôle, au Top 5 de mes bassistes préférés. Solidaire, complémentaire et souvent meneur de jeu discret, Martin Turner respire l’élégance et la sobriété utile. Rien n’est surfait dans son jeu, tout est parfait. Il accompagne le groupe comme la vague porte le surfeur vers les sommets. Il distille des passes minutieuses et radicales au moment voulu et sait rester en retrait si nécessaire. Un grand Monsieur, vraiment et bien conservé avec cela… Oui, oui !
J’ai entendu quelques réflexions négatives à propos de l’ampleur vocale de Geoff Grange. Autant dire que je ne les partage pas, même si j’en comprends la raison.
Ce garçon, (qui me rappelle un pote de Ninane… message codé) a le travail le plus compliqué dans le groupe. Le rôle de frontman harmoniciste n’est pas de tout repos. Pour en avoir parlé avec Eric Oblander de 5HJ, je peux attester du problème…Simplement, je pense que l’ambition vocale attendue par certains vu les pointures d’un combo pareil serait plus proche de celle du chanteur de hard que du bluesman. Mais Blue Bishops, c’est d’abord du blues, du blues, du blues, qu’on le veuille ou non. Donc des vocals dépouillés et bruts. Peut-être y aurait-il eu des ajustages à faire aux balances (non Francis, pas sur la tête, c’est pas moi qui me plains…, pas sur la tête) pour satisfaire les plus difficiles mais je n’ai pas l’impression que ça aurait changé grand-chose…
Venons-en (nonzan) aux guitarissssss de servissssss : les sieurs Bob Sellins et Simon Burrett. Remarque intéressante, tous deux chantent à l’occasion avec beaucoup de conviction et sont de vrais guitaristes tous terrains. Le premier régulièrement en appui rythmique déterminant, nous a offert quelques « sorties » magistrales (« Bad Sign » et « I’m Ready »). Il joue de manière très fluide avec, toutefois une propension à détacher les notes qui n’est pas pour me déplaire. Comme dirait Tom Principato, : « pour bien jouer, il vaut mieux pousser que glisser ».
Quant à Simon Burrett, je n’ai que des éloges à son endroit. D’abord, j’ai enfin trouvé un joueur de slide pas casse-couilles, ensuite, il a une dégaine d’enfer et enfin, sa composition « Bar Room Blues », qu’il chante lui-même d’ailleurs, m’a fait tomber sur le derrière. Rien que cette chanson lui vaudra de ma part, une reconnaissance éternelle. Une simplicité universelle rend ses interventions à la slide hyper-crédibles (et c’est moi qui le dis…). Il est capable d’alterner avec le même bonheur le bottleneck et le solo brillant. C’est un régal ce gars !!!
Le batteur, John Fisher, est un tout grand. Il déploie le jeu de batterie que je préfère. Construit, élaboré mais pas hautain, carré mais pas trop rentre-dedans, juste assez relevé pour « habiller » et non « bourrer ». Son tour de force principal, il le mène dans tous les titres du Cd et en particulier : « No Religious Man ». Ecoutez l’album, vous comprendrez… Sur scène, en tout cas, ça est sorti comme un feu d’artifices, il n’a pas raté un coup, pas loupé une reprise, départ au cent millième de seconde, retour à fond la (grosse) caisse (claire), du grand art, je le répète. Un gars totalement indispensable, mesuré et déterminé à la fois, frappeur mais pas casseur, je suis heureux de l’avoir entendu jouer et je veux que ça se sache…
P… ceux-là, ils reviennent ? Je fais le chemin Liège-Verviers sur les genoux… Je le jure !
Je crois que c’est la première fois depuis que je chronique les concerts du Spirit que je n’ai pas envie de m’arrêter de parler. J’ai surtout envie de dire et de redire combien la convivialité de cette salle est sublime et qu’ il y (y) a de la magie dans l’air . Je pense que les plus grands rockers du monde le savent. De Paul Rodgers, Mike Estes, Mick Taylor à Elliot Murphy, Peter Green, Bobby Mack en passant par les Hamsters, Fred and the Healers, High Voltage et les autres, tous ont dû dire au moins une fois : « le Spirit, c’est super ! ». C’est une évidence. Aujourd’hui encore, nos Blue Bishops de service ont réagi avec sympathie et gentillesse à cet accueil désormais légendaire que tous les amoureux de rock font et feront aux bands de qualité. Je ne pense pas (même au plus loin de l’histoire du Spirit) qu’il y ait jamais eu un ringard on stage à Verviers. Et cela, c’est quand même à Francis qu’on le doit… never forget it !!! DD