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Session d’enregistrement pour YEW au KOKO Studios

C’est un évènement exceptionnel auquel assiste votre serviteur en ce dimanche 13 août 2017, car il est rare pour le public de pouvoir accéder à ce genre de moment important dans le cheminement constructif d’un groupe de musique. Suite à un appel aux dons pour recueillir les fonds nécessaires pour l’enregistrement, le mixage et le mastering, la formation liégeoise YEW a donc choisi d’inviter une partie de ses fans et suiveurs à la session d’enregistrement de son nouvel album. C’est le violoniste Damien Chierici qui m’a invité avec l’accord de son agent Julien Farinella d’Art-I. C’est le verre de bienvenue qui sert d’introduction à cet évènement particulier et rare (je me répète), moment opportun pour saluer Julien, Damien et les autres musiciens. C’est aussi l’occasion de faire le tour du propriétaire, visiter les différentes loges du studio, et rencontrer le chef des lieux Laurent Eyen dont je vous reparlerai plus tard dans un autre article ciblé sur ce studio situé à Sprimont.

Le lieu d’enregistrement se trouve dans le fond du studio, une pièce feutrée aux lumières tamisées où, des chaises et des divans sont disposés en cercle autour des instruments et câbles et donc de l’endroit où, vont se trouver un peu plus tard les sept musiciens actuels. Tout ici est mis en place pour mettre à l’aise aussi bien les 25 chanceux que les musiciens eux-mêmes, une sorte d’alcôve musicale propice à la création sonore !

Un tel moment qui reste très pointu et technique exige des conditions particulières : GSM en mode muet et mode avion, casque audio sur la tête, silence pendant les compositions…mais le public a le droit d’applaudir après ! Voilà chacun est installé à sa place, les musiciens prennent place aussi (deux guitares, une basse, une mandoline et/ou guitare acoustique, un violon, une batterie et un chant dont je reparlerai plus tard. Si c’est Olivier Jacqmin (Sonny’s Heels), qui s’occupera des retours, on compte aussi sur la présence de deux personnes pour filmer l’ensemble de la session (elles filmeront aussi bien les musiciens que le public).

Il est de temps de passer aux choses sérieuses et après les dernières remarques d’usage, YEW démarre son set sur deux compositions posées et travaillées qui me déroutent vu les souvenirs que j’avais de la formation mais j’avoue qu’ils datent de près de 10 ans ! De l’eau a coulé depuis, la formation liégeoise a mûri au fil du temps en construisant des compositions plus fouillées, plus travaillées et bourrées d’influences multi-couleurs. De la ballade où le folk et la musique irlandaise subsistent en arrière-plan, le groupe passe allègrement vers le blues, le rock américain et même la soul-musique. C’est la voix du chanteur (membre de Dan San) qui introduit les chansons mais qui surtout, fait corps avec le côté mélodique et sensible de la musique, et ce, grâce à un timbre de voix qui frôle la douceur de la soie !

C’est une véritable métamorphose qui s’est opérée au sein de ce groupe, qui au départ pratiquait un rock festif coloré par le folk et les musiques irlandaises. Plus rien à voir avec ce que je viens d’écouter car ici, on écoute une musique maturée qui respire un travail d’écriture et de composition murement réfléchie. En fait c’est un travail de près de deux ans où, chaque membre a apporté des briques à la constitution d’un mur sonore. Une démarche artistique parfois ou souvent difficile mais qui au final, permet au groupe de produire des morceaux multi-facettes aboutis. Ajoutons à cela le ressenti et les réflexions personnels du chanteur, qui à travers des textes réfléchis et parfois philosophiques, a apporté une dimension supplémentaire au résultat musical. En fait une vraie réussite !

Pour les anecdotes, sachez que le public a lui-aussi participé à cet évènement finalement unique, puisque le chanteur nous a proposé d’enregistrer nos propres interventions comme frapper dans les mains, chanter un refrain ou claquer des doigts en respectant le tempos donné par les musiciens. Au final je vous avoue avoir passé un grand moment, j’ai d’ailleurs remercier Julien, Damien et tous ses comparses pour avoir pu participer à cette étape crucial dans l’élaboration d’un album.

Pour les liens :

YEW Le Facebook

ART-I Le Facebook

Koko Studio Le Facebook

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