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Tindersticks, en apesanteur au Cirque Royal

Le 14 mai dernier, les Tindersticks se produisaient au Cirque Royal dans une configuration assise pour un concert intimiste en deux parties. Groupe britannique originaire de Nottingham ayant débuté son chemin en 1992, ce dernier a donc déjà derrière lui une impressionnante discographie avec même des musiques de film. Le concert débute avec la projection de Minute Bodies, The Intimate World of F. Percy Smith, film scientifique réalisé par le leader de Tindersticks Stuart Staples lui-même à partir des archives d’un pionnier de ce que l’on a appelé par la suite le micro cinéma dans les années 30. Sur l’écran défile des plans successifs de plantes et insectes filmés en gros plan en noir et blanc, en time-lapse, ce qui rend au documentaire un aspect psychédélique et hypnotique. Sous les images, les Tindersticks jouent une partition méditative et onirique, riche d’échos vibrants et de résonances fantomatiques.

La seconde partie du concert est dédiée au répertoire des Tindersticks. La voix grave de Staples emplit la salle sur les premières notes de Seaweed, suivi de Come Feel The Sun. A noter la présence à la batterie de Thomas Belhom, ancien compagnon des Witches Valley à la fin des années 80. Thomas évolue désormais dans des eaux plus calmes, et le voir dans un groupe aussi reconnu que les Tindersticks n’est que justice. Une performance crépusculaire, dans une salle plongée dans une quasi obscurité, ce qui renforce son caractère intimiste. Les titres défilent. Say Something Now, tiré de l’album éponyme de Stuart A. Staples sonne comme une procession funéraire et maladive, rythmée par une cloche répétitive et hypnotique.

Au final, ce concert des Tindersticks, un des derniers dans un Cirque Royal encore sous la régie du Botanique, nous fit chavirer au gré de rythmes tantôt calmes puis agités.

Tindersticks

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