RPWL à l’unisson avec le grand »Floyd » !
Titre qui pourrait paraitre présomptueux aux yeux de certains, il n’empêche que les Allemands de RPWL sont bel et bien passés maîtres dans l’art de transposer le catalogue du grand Pink Floyd, et ce, avec une dextérité déconcertante ! D’ailleurs le concert de ce vendredi 11 septembre en est encore une preuve indiscutable, avec une prestation scénique époustouflante de près de 2h30 où le groupe de Yogi Lang et Kalle Wallner a justifié sa place de fer de lance du rock progressif teuton. Mais revenons au début avec tout d’abord, une course contre la montre pour parcourir une autoroute encombrée et truffée de tronçons en travaux, et atteindre à temps le Spirit of 66. Arrivant vers 20h30, la salle commence à se remplir doucement, ce qui me permet de me positionner en bonne place, devant le petit escalier à droite de la scène, aux côtés de Suze Merlin promotrice et agent accompagnant le groupe de ce soir. Discussion faisant sur les dernières sorties discographiques des labels Progressive Promotion et Gentle art of music, je profite pour admirer la scène magnifiquement décorée de draperies blanches (qui serviront d’écrans pour les diverses projections d’images). Manifestement la mise en scène est ce soir de rigueur, chose au quelle nous ont habitués les musiciens allemands depuis la sortie de l’album « Beyonf Man and Time et la tournée de 2013.
21h30 heure fatidique, les cinq musiciens arrivent sur scène tous habillés en noir et manifestement heureux comme toujours, de leur passage à Verviers. Notons qu’entretemps, la salle du 66 s’est bien remplie avec une assistance des grands jours. Démarrage des hostilités avec un Yogi volubile qui nous présente notre soirée et son contenu musical, qui sera articulé autour du concept « The Man and the Journey ». Yogi qui nous explique que c’est malgré tout leur référence musicale et qu’il est fier d’interpréter ce soir les chansons de ce groupe mythique et incontournable du rock progressif et psychédélique. C’est forcément par The Man que l’on commence avec tout d’abord « Grandchester Meadows » (Day Break Part 1), qui nous plonge directement dans une ambiance à la fois aérienne et pêchue. S’ensuit un instrumental « Work » où, les protagonistes montrent tout leur talent avec leur instrument respectif, les images projetées sur les draperies (images souvent de nature), complétant un tableau sonore et visuel fidèle au grand Floyd !
Les morceaux s’enchainent les uns après les autres comme le faisaient à l’époque (1969-1970), les Waters-Wright-Mason-Gilmour avec un rendu sonore d’une toute grande qualité auquel le public reste quelque peu sur le cul ! Dans l’ordre, on passe en revue « Afertnoon » (Biding My Time), « Doing It », « Sleeping » (Quicksilver), « Cymbaline » (Nightmare) et « Daybreak Part 2 ». Entre moments hautement planants et passages plus endiablés, on perçoit aussi des moments purement psychédéliques où la raisin semble être perdue. S’ensuit la seconde partie du concept avec The Journey, elle-aussi entièrement revisitée et rhabillée par les bons soins d’RPWL avec « Green in the Colour » (The Beginning), « Creatures », « The Narrow Way », « The Pink Jungle », « The Labyrinth of Auximenes », « Behold the Temple of Light » et « The End of the Beginning ». Notons lors de cette seconde série de compositions, un passage dantesque où chaque musicien y va de son solo, sur une longue composition totalement survoltée et aux relents funky.
Suite à un petit break d’un quart d’heure où, le public reprend ses esprits et le groupe son second souffle, on repart à l’attaque avec tout d’abord une partie de l’incontournable « Dark Side of the Moon » (1973). En effet « Breathe », « Time » (avec les horloges) et « Money » sont ici exécutés de mains de maître par un groupe au sommet de son art, qui nous fait transpirer l’âme et l’ambiance de Pink Floyd. On termine le volet du Floyd avec deux tous grands classiques, « Shine on You crazy Diamond » et « Wish you Where Here » où le groupe, terrasse l’assistance par sa dextérité (des soli de guitare et de claviers à tomber mort !) et son profond respect des compositions et compositeurs originels.
Le public en redemande et c’est finalement du RPWL que l’on aura en rappel, avec tout d’abord l’incontournable « Hole in the Sky » où la guitare de Kalle Wallner nous a littéralement déchiré le cœur. Puis c’est le sublime « Crazy Lane » qui nous transperce d’émotion, superbe chanson où Yogi nous offre toute sa sensibilité. « Et ques » comme le dit Francis, c’est finalement le fabuleux « Roses » qui clôture le concert de ce soir, et oui bordel ils l’ont joué pour nous ce morceau qui je l’avoue m’a humecté les yeux ! Sachez que quand Suze Merlin leur a demandé s’ils le joueraient, ils n’ont rien répondu ! Mais quelle plus belle façon de finir un si beau concert, que d’interpréter cet hymne à la musique.
Il me reste à vous parler des musiciens avec tout d’abord un Kalle Wallner qui reste pour moi, un des meilleurs guitaristes actuels, qui a su reproduire à la perfection le fabuleux travail du grand David Gilmour ! Markus Jehle a une fois de plus sublimé les compositions grâce à sa dextérité au piano et aux orgues, habillant l’ensemble sonore de nappes aériennes (ah le son du Moog et du Mini Moog, magique !). Yogi Lang a orchestré de mains de maître la soirée, distillant les ambiances et intros avec son orgue, offrant comme toujours sa bonne humeur et sa superbe communication au public. Concernant le chant, il aura tout donné s’aidant de ses comparses et du public pour finir les refrains de « Roses ». J’en viens à Marc Turiaux qui m’a épaté par sa justesse inébranlable, frappant aussi bien sa batterie conventionnel que ses toms électroniques avec une précision chirurgicale ! Du tout grand art qu’il faut féliciter à sa juste valeur. J’en termine avec le bassiste Werner Taus, qui a manifestement tapé dans l’oreille et dans l’œil d’un ami sérésien (il se reconnaitra) et qui à travers son sourire et sa gentillesse, nous a offert une excellente prestation à la basse et à la guitare acoustique.
Un concert de RPWL, c’est une fête celle de la belle musique ! Voilà pourquoi je ne raterai plus jamais un concert du groupe allemand, ce que j’ai fait en 2013. Un tout grand merci aux musiciens, à Francis Géron et à Suze Merlin, qui nous a offert le gâteau (d’anniversaire) à 1h30 du matin !
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