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Festival d’Art de Huy, programme du jeudi 20 août

Après une excellente mise en jambes ce mercredi avec une soirée toute celtique, il était temps de prendre la vitesse de croisière avec tout d’abord, une carte blanche à Aurélie Dorzée, d’ailleurs présente lors de la conférence de presse. Carte blanche signifiant que l’on donne l’opportunité à l’artiste de vagabonder au gré de ses inspirations et de ses rêves. Une occasion pour la musicienne de sortir des sentiers battus, de tenter de nouvelles rencontres humaines et musicales, ainsi que des nouvelles approches sonores encore inconnues à son répertoire. Voilà donc un avant-goût d’une future jam-session riche en rebondissements et surtout en improvisations ! Pour ce faire, l’artiste belge Aurélie Dorzée (violon, viole, violon trompette et chant), partage ici son univers musical avec Tom Theuns (guitares, mandocelle ou mandoline italienne et chant) éminent membre de MUZIEKPUBLIQUE asbl basée à Bruxelles et qui se bat pour faire connaître les musiques du Monde. L’artiste hutoise voyage depuis longtemps aux confins de l’Europe et des Continents, pour s’abreuver de la substance musicale environnante de chaque endroit.

Pour l’heure, la scène du Couvent des Mineurs est à nouveau envahit par un bon nombre d’instruments (on y trouve aussi des ballons-lampes et des tapis d’Orient), qui présage d’un concert bourré de sonorités en tous genres. On comptera parmi les musiciens Max Vandervorst pataphoniste fabriquant des instruments de musique à partir de papier et de carton, Bernard Massuir (chant), Stephan Paugin (batterie et percussions), Serigne CM Gueye (percussions), Laure Delcampe (soprano !) et Areski Belkacem (guitare et chant). Pour ce dernier, Aurélie est très fière de l’avoir avec elle sur scène, ce compositeur et multi-instrumentiste reconnu dont les parents sont d’origine Kabyle. Une belle brochette de musicien, qui va donc nous distiller La Musique selon l’humeur du jour et du public !

Basée sur une longue amitié musicale, de nouvelles rencontres ont permis l’éclosion de plusieurs projets, qui après être entrés en couveuse, ont atteint le stade final sur la scène du Couvent, offrant au public une suite de duo, de trio ou de groupe au grand complet, par l’intermédiaire d’un spectacle théâtral très visuel (jeu des lumières…) où, les courants musicaux s’entrechoquent sans jamais choquer. Profondément inspirée par sa viole d’amour et sa viole trompette, Aurélie nous embarque donc dans une soirée haute en couleurs, qui n’en finira qu’aux petites heures. Sachez que de belles photos vous attendent déjà sur le Facebook du festival.

Lien à compulser :

Aurélie Dorzée Site officiel

Ne voulant pas rater la performance du groupe marocain Black Koyo, je décide de me rendre assez tôt à Saint-Mengold plutôt déserte sur le coup de 21 heures. Petit à petit le public rempli les tables et les chaises installées pour l’occasion, en attendant le groupe de musiciens marocains qui vivent actuellement à Bruxelles. Avant l’entrée des artistes sur scène, c’est Emmanuelle Greindl qui nous parle de cette soirée placée sous le signe de l’enracinement et des traditions. Sous le couvert de MUZIEKPUBLIQUE et les Ateliers Rock, Saint-Mengold distille justement des occasions de rencontrer d’autres contrées et d’autres musiques.

Black Koyo qui signifie en Gnawas « crotale noir », fait ici référence à l’instrument de prédilection des musiciens de cette ethnie, ce sont les qraqeb (grandes castagnettes en métal). Les gnawas ou gnaouas sont en fait des descendants d’anciens esclaves noirs déportés au Maghreb par les arabes. Hicham Bilali instigateur de ce projet et de ce groupe, a reçu l’enseignement nécessaire pour pouvoir transmettre sa connaissance parfaite des traditions issues de ce peuple si particulier. Jouant du guembi (instruments à cordes pincées), Hicham nous arrive accompagné de quatre musiciens et d’une musiciennes (tous koyos d’origine), tous utilisant les fameuses castagnettes typiques des gnawas. Première chanson où le son du guembi nous ensorcèle et où les voix s’élèvent, pour couvrir tout l’espace sonore de l’église. Les musiciens frappant dans les mains (on les croirait faite en pierre, tellement le rendu est fort), incitent le public à répondre dès le début du concert, puis place aux qraqeb qui bourdonnent dans notre tête et entonnent un tempo fracassant. Voix et instruments couvrent toute notre audition, dans un ballet de couleurs et d’épices, où les musiciens viennent à l’avant de la scène pour danser et montrer leur agilité. Agilité également avec un pas de danse où castagnette rime avec babouche. Le public lui-même est mis à contribution, puisqu’un petit groupe de trois personnes placées au-devant de la scène, sont enrôlés par l’un des danseurs.

Si l’on peut éventuellement reprocher une certaine monotonie (une même trame) des compositions avec toujours ces castagnettes qui vous remplissentt les oreilles, l’entrée en matière d’autres types de percussions proches du tambour ou du djembé, vont finalement égailler notre soirée. Je me permets d’ailleurs de signifier que ma remarque ne remet en aucun cas, l’authenticité de la musique ici proposée, et qui semble être en parfait accord avec le thème cher à Saint-Mengold : enracinement et traditions !

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