Le mois d’octobre du Bota (Part 2)
Second volet de notre sélection parmi les concerts organisés au Botanique lors de ce mois d’octobre à l’affiche chargée et éclectique. Il y en aura en effet pour tous les goûts et les dilemmes seront légion. La première journée du récent Dour Festival nous avait permis de prendre la température d’une scène locale en plein essor. Deux de ses représentants fouleront la scène de la Rotonde dans les prochains jours. Le jeudi 16 octobre, le psyché rock coloré d’excellente facture des Montois de The Tangerines devrait y dévoiler toutes ses subtilités alors que le mercredi 22, Romano Nervoso fera l’apologie d’un spaghetti rock musclé qui ne laisse personne indifférent, avec une pointe d’autodérision du meilleur effet.
Le vendredi 17, la communauté noire jaune rouge sera de nouveau à l’honneur au travers de Thibet. Les Bruxellois viendront présenter leur nouvel EP, « Back In Blake », quelques mois après avoir fait les beaux jours du festival ProPulse.
Moodoïd, le groupe au nom imprononçable fondé par le guitariste de Melody’s Echo Chamber, investira la Rotonde le samedi 18. Lorsque l’on sait que Kevin Parker (la tête pensante de Tame Impala et ex de Melody Prochet) a apporté une partie de sa science au projet, on vous laisse imaginer la direction musicale. Petite subtilité, ils chantent en français. Ne loupez pas la première partie qui sera assurée par Max Donnet alias Cook Strummer. L’ex leader des Donnets désormais installé à Berlin revient avec un projet solo et beaucoup d’ambition.
Rappelez-vous, en mai dernier, The Neighbourhood donnaient le coup d’envoi des Nuits du Bota dans un Witloof Bar rempli à ras bord. Moins de six mois plus tard, ils rééditent la performance mais à l’Orangerie cette fois, le mardi 21.
Une Orangerie qui accueillera le vendredi 24 les fidèles Magic Numbers qui viendront défendre leur nouvel et quatrième opus, « Alias ». Leur succès discographique a beau s’être tassé au fil des ans, ils restent une valeur sûre sur scène et leur générosité conduit souvent à des prestations hors norme. Un peu plus loin, à la Rotonde, Shara Worden et son projet My Brightest Diamond surferont sur la vague des excellentes critiques qui ont émaillé la sortie de « This Is My Hand », leur nouvel album. Certains n’hésitent d’ailleurs pas à la comparer à St Vincent.
Le samedi 25 verra la venue de Woman’s Hour qui ne nous avaient pas impressionnés en première partie de Metronomy à l’AB en avril dernier. Mais depuis, « Conversations », leur premier album, est sorti et leurs influences sixties tamisées trouveront vraisemblablement un meilleur écho dans l’intimité du Witloof Bar. Au même endroit, deux jours plus tard, Slow Club œuvrera sensiblement dans la même veine. Le duo mixte était notamment accompagné de Fyfe Dangerfield (Guillemots) à la basse sur sa récente tournée anglaise, ce qui a donné de la profondeur à leurs compositions mélancoliques.
Décidément, le Witloof Bar sera un endroit incontournable à la fin du mois d’octobre car les Londoniens de The History Of Apple Pie se plongeront dans leur récent deuxième album produit par Joshua Hayward (le guitariste de The Horrors) le mercredi 29.
Pendant des années, les membres de Future Islands ont erré dans le désert, tentant en vain d’imposer leur pop synthétique. Trois albums plus tard, le petit coup de pouce du destin les mène à la signature d’un contrat avec 4AD qui publie le bien nommé « Singles » en mars dernier. Et depuis, c’est bingo. Ils se produiront en héros dans une Orangerie d’ores et déjà archi sold out le 30 octobre. Ne manquez pas les pas de danse personnels du leader Samuel T. Herring.
Le mois d’octobre se terminera avec Dorian Wood à la Rotonde pour une soirée placée sous le signe de la performance scénique, quelque part entre concert et spectacle sur fond expérimental. De quoi préparer la nuit d’Halloween de la meilleure manière…