Les Caravan Palace enflamment le K.V.S, les pompiers arrivent !
Les Caravan Palace, c’est un projet ambitieux de fusion entre le swing, le jazz manouche et la musique électronique. Le groupe est composé de musiciens expérimentés et de jeunes talents inspirés de la scène jazz et électronique française. Grâce à leurs morceaux électro-swing à orientation jazz manouche les Caravan Palace réuniront les adeptes de Django Reinhardt comme ceux de Justice et de Daft Punk. Ils adulent Django Reinhardt et Boris Vian, ne jurent que par le jazz manouche, le scat et malgré tout, les Caravan Palace sont les purs produits de la génération électro. Combinant leurs deux passions, les joyeux loufoques de Caravan Palace ont su dépoussiérer un genre parfois un peu limité aux vénérables anciens qui le popularisèrent dans les cabarets de Saint-Germain-des-Prés. Mais leurs ballrooms à eux sont virtuels et se trouvent sur la toile. C’est avec le single « Jolie coquine » que nos divins manouches un peu déjantés se sont préparés depuis un certain temps à faire revivre l’insouciance des années cinquante en y adjoignant toutefois une grosse touche de modernisme électro.
Soudain Caravan Palace est là, le groupe est prêt à faire swinguer tous ses voyageurs. Entre chant et instrumentation rétro, rehaussés par de bonnes séquences électro, ça secoue, ça pulse, ça danse. À la fois distinguée et énergique, la chanteuse entraîne les voyageurs imprudents dans une frénésie jazzy à souhait. Les musiciens font le show, sur scène ça déménage, et dans le public encore plus !
Un concert de nos artistes, c’est un spectacle rythmé et dansant qui dure bien 2 heures. Les musiciens ont l’air fatigué, mais heureux, et ça se sent dans leur musique : ils s’éclatent ! La Caravane électronique, bien entraînée à la scène, nous embarque dans son jazz rétro-moderne. Personne ne se contrôle, la musique prend possession des corps, des jambes, et soudain tout le monde sait danser le swing et se déhanche au son de cette musique diaboliquement entraînante.
Entre jazz, swing, musique tzigane et cabaret, le tout enlevé par la chaude voix de Zoé Colotis, c’est sûr que, de ce voyage avec Caravan Palace, on n’en revient pas indemne. Le concert se passe dans la magnifique salle KVS qui est d’ailleurs pleine à craquer. Pour ouvrir le show, Zoë vient nous murmurer « Queens » dans une ambiance cabaret. La prohibition arrive avec « Maniac », la contrebasse s’anime et Zoë se fait séductrice. Le violon et la clarinette s’emballent pour le plus grand plaisir des spectateurs. Il faut à peine 10 minutes à nos manouches 5 étoiles pour mettre le feu au KVS. Le public est d’ores et déjà conquis. L’ambiance va monter en puissance, chaque morceau venant. D’ailleurs Zoe se joue du public et le fait participer, une certaine interactivité s’installe entre la meneuse de revues et le public.
Les artistes embrayent avec « Bambou » sans Zoë (ce n’est pas grave elle doit souffler un petit peu pour mieux revenir), la touche électro enflamme à nouveau le KVS, les artistes invitent d’ailleurs le public à sauter et cela ne tarde pas à trembler de partout. Pour ne pas tomber dans la complaisance, les artistes donnent la part belle aux nouvelles compositions et cela marche du tonnerre. Après un démentiel « Bambou », la reine de la soirée revient sur scène avec sa voix de velours pour envoûter la salle sur « 12 juin 3049 ». Le public se repose un petit peu pour 4 morceaux et pour apprécier la douceur de la musique de Caravan Palace. Merci, Zoë, pour ce bonheur musical partagé. Après avoir murmuré des Papadum à l’oreille du public sur « Je M’amuse » (moment magique, Zoë se mêle au public ravi), notre Betty Boop enchaîne gracieusement sur « Clash » et joue la poupée mécanique, mais elle ne sait pas s’assagir et remet tout doucement la pression. On atterrit en douceur sur « Cotton Heads », la touche électro amène de la magie pour repartir de plus belle sur « Panic ! « . Là c’est reparti tout en énergie et c’est du bonheur.
Changement de tenue pour notre Zoë pour repartir sur « Glory ». Zoë bouge, saute, danse, parcoure la scène en tout sens, et tout cela pour le bonheur du public. L’enchaînement se fait avec « Rock It » et « Chocolate ». Au secours, je veux les pompiers, c’est reparti pour un enfer de bonheur musical en toute puissance. Le show se termine par « Dirty ». Le public est sur les genoux et les artistes aussi, trop contents de la prestation musicale. Un rappel suit magique. Les artistes ont tout donné et le public en redemande encore et ils vont encore en donner nos manouches étoilés grand cru. En plus, après « Jolie Coquine », Caravan Palace offre une reprise de « Minnie The Moocher » pour que le final se fasse à l’unisson. En sortant, on ne croise que des visages ravis et rouges d’avoir trop dansé.
J’ai adoré et, à la sortie de la salle de spectacle, tout le monde fredonnait encore les chansons. Une seule demande : Caravan Palace revenez-nous vite. Les petits Belges, ils vous adorent. Vous êtes des artistes avec un très grand « A » et Zoë, on peut dire à l’unisson que tu n’as pas ton pareil pour mener une foule au délire.