Les symphonies hantées de THE MAGNETIC NORTH
Le hasard fait bien les choses. Les recalés du concert sold-out de Dead Can Dance ont eu la possibilité de se rabattre sur le concert de The Magnetic North à la Rotonde du Botanique en ce samedi 29 septembre. Leur dernier album « The Orkney Symphony of the Magnetic North » est sorti en plein cagnard cet été, un disque qui se veut un hommage musical aux îles d’Orkney (les Orcades en français) situées au nord de l’Ecosse. À chaque titre de l’album correspond un lieu de l’île.
Sur scène, la voix d’Hanna Peel se mêle à des synthétiseurs aux accents marins et nordiques, soutenue par la basse de Simon Tong et la guitare d’Erland Cooper. En arrière-plan sont projetées des images de l’île, de ses falaises découpées, de ses cimetières et de ses habitants. La setlist suit l’ordre de l’album : on s’immerge dans une ambiance cotonneuse avec « Bay of Skull » qui est une invitation au voyage, suivie par les pulsations obsédantes de « Hi Life ». On est enchanté par « Rackwick », dont le refrain rappelle un chant d’oiseau. On pense aux univers sonores de Get Well Soon. « Old Man of Hoy » semble donner la mesure d’une marche funéraire, au rythme d’un tambour.
Le reste du concert nous amène d’autres perles sombres, comme « Black Craig » et « Yesnaby ». Le meilleur est pour la fin avec « Ward Hill », où Simon Tong se lâche à proprement parler sur le morceau le plus électrique de l’album. Le groupe très généreux jouera deux rappels, rejouant « Hi Life » à la demande d’un membre de l’assistance.
Un concert d’un peu plus d’une heure, avec à la sortie une séance d’autographes où le groupe signe ses vinyles et se révèle très accessible. Un journaliste fera état du concert de Dead Can Dance à quelques encablures, mais fera chou blanc : la belle Hanna n’a jamais entendu parler de ce groupe…