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IO EARTH, un nouveau venu du progressif au 66


Ce dimanche 5 février, quelques trop rares privilégiés auront eu la chance d’assister au concert des sympathiques Anglais d’IO Earth. Cette formation toute récente (2009) nous a distillé d’ailleurs pendant près de deux heures une incroyable variété de styles. Arrivé très en retard, Francis Géron et son équipe leur prêteront main forte et réussiront le tour de force de faire démarrer le concert avec seulement une petite demi-heure de retard. Vers 19 heures, place à la musique avec un groupe composé de 6 musiciens. Dave Cureton le guitariste, Adam Gough claviériste et guitariste, Richard Cureton le batteur, Christian Nokes le bassiste, Claire Mail la merveilleuse chanteuse ainsi qu’un flutiste/trompettiste.


On est surpris d’emblée par la variété des styles abordés. Les musiciens passent sans complexe et avec aisance du jazzy à l’électro-pop, à des morceaux rageurs proche du métal-progressif en passant par des nappes de synthés et des passages plus ambient. N’oublions pas le prog qui fait partie intégrante de la majorité de leurs compositions. Un autre spectateur me fait remarquer à juste titre que le jeu du très talentueux Dave Cureton nous emmène de temps en temps sur des chemins empruntés auparavant par des groupes tels que Pink Floyd. Mais s’ils ont beaucoup écouté la bande à Gilmour et Mason, ils puisent leurs influences dans le rock progressif à la Porcupine Tree, voire au métal progressif ou symphonique. Entre deux morceaux plus rythmés, un morceau plus zen qui nous rappelle qu’ils ne se limitent pas qu’au prog pur et dur. Les mélodies sont très abouties, et on se laisse volontiers emporter par la très agréable voix de la chanteuse, capable de prouesses. Du registre grave aux notes plus aïgues, elle maitrise sa voix et chante toujours juste. Pas une fausse note, pas plus que les musiciens d’ailleurs, très à l’aise avec leurs instruments respectifs.


Ces talentueux Anglais ont déjà sorti deux albums. Le premier, qui est en fait un double CD, regroupe pas moins de 20 titres. Impressionnant pour un début, d’autant plus que la majorité des morceaux sont bons, voire excellents. À l’écoute de leur premier album que j’ai acheté sur place, certains titres attirent l’attention comme « Come With Me » ou « Mountains Start To Fall » qui nous font voyager dans l’univers des groupes tels qu’Epica ou Stream Of Passion. « Home » est un bel exemple de ce dont ils sont capables, belle mélodie mais aussi une grande présence de la voix de la chanteuse. « Harmonix », quant à lui, est un chef d’oeuvre, un très long morceau où l’on voyage en plein prog de haut vol. « Take Me » sera lui plus proche d’un Dream Theater.

En résumé, un excellent concert et un premier double album de très grande qualité pouvant convenir à énormément de personnes tant les styles abordés sont variés et les compositions très réussies.
Bravo les gars ! Continuez comme ça et vous deviendrez grands, très grands !

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IO Earth

Photos © 2011 Stéphane Schmitz

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