Selah Sue à la Caserne Fonck

Vendredi 26 novembre, il fait froid, premières petites grêles à Liège, premier jour du marché de Noël, premier vin chaud… Mais contre le froid j’ai trouvé quelque chose de radical : le concert de Selah Sue à la Caserne Fonck. Première partie de soirée : Selah Sue

La demoiselle arrive sur scène, accompagnée de ses musiciens, et nous explique qu’elle chantera des chansons de son EP mais aussi de son futur album. Elle commence gentiment, une ou deux chansons plutôt douces, mais qui, déjà, nous charment. Elle nous offre aussi un superbe « Mommy » seule à la guitare. Moment de grâce… Mais si elle montre autant de douceur c’est pour mieux nous appâter : bientôt sa voix se fera plus puissante et des rythmes empreints de ragga nous arriveront aux oreilles (et dans les hanches !). Dans le public, l’atmosphère se fait plus chaleureuse. Cela n’a plus rien à voir avec l’image de la jeune fille qui chante accompagnée de sa guitare, elle met le feu ! Le « Raggamuffin » tant attendu finit d’enflammer un public maintenant rallié à sa cause. On ne peut s’empêcher de suivre la houle qu’elle impose. Le concert ira crescendo jusqu’à la fin. Elle terminera en apothéose avec son nouveau single « Crazy vibes » et une autre sublime chanson de son futur album. Elle est impressionnante : une voix chaude, qu’elle sait pousser dans ses retranchements. Elle vit ses chansons et semble donner tout ce qu’elle a dans le ventre : la scène est son élément, c’est certain. Le seul bémol ? Elle ne jouera pas « Explanation » et son rappel sera plutôt calme.

Deuxième partie de soirée : Aks feat Selah Sue

Un bon son, un saxo pour la touche originale, Selah Sue pour une voix impeccable (si vous n’aviez pas encore compris que c’est un véritable coup de cœur…). D’habitude, ce genre de musique commande mes pieds et jambes sans passer par mon cerveau, transporte, s’imprègne dans ma chaire par des basses enivrantes… Mais pas cette fois. Pourquoi ? Il manque un son un peu gras, me dit-on… mmhh oui c’est quelque chose dans ce goût-là… Un peu comme un plat qui sent très bon, bien cuisiné mais sans sel. C’est une dubstep un peu fade qui nous est servie. Je quitte la Caserne Fonck avant la fin du concert, déçue par cette deuxième partie mais le sourire aux lèvres : j’ai vu une toute grande aujourd’hui.