MARBLE SHEEP – Message From Oarfish

Si les cinq japonais de Marble Sheep sont proclamés dans leur bio comme les « dieux du rock psychédélique japonais », il est difficile de leur donner raison suite à l’écoute de leur dernier album, qui est (malheureusement?) déjà le quatorzième à leur compteur.

Ceux-là revendiquent l’autoproduction, les tournées pourries organisées aux quatre coins du monde à l’aide des « fans, amis et l’amour de la musique » (sic). Bien. Mais cela mène-t-il quelque part? À jouer encore dans des bars allemands après quatorze albums, il y a des questions à se poser… Mais peut-être est-ce un choix délibéré, et si ça leur plaît, on ne va pas les plaindre!

Mais venons-en à ce quatorzième album, justement. Encore une fois, la démarche est difficilement compréhensible. Sortir un album pareil avec autant d’années d’expérience? Le mixer à la va-vite pour que ça sonne aussi mal que lorsque c’est joué dans un boui-boui improbable avec une sono chant merdique? C’est vrai que si le but est de vendre aux fans le spectacle auquel ils ont assisté, ils seront servis.

Et ces chansons, maintenant? Commencer l’album sur une chanson à un accord (oui! un accord…) traînant sur plus de dix minutes; remplir le milieu de quelques chansons rapidement ficelées (avec notamment un riff purement et simplement décalqué du « Anarchy in the UK » des Sex Pistols); et clôturer sur un deuxième délire psychédélique atteignant également presque les dix minutes, mais se basant, lui, sur deux accords (heureusement!). Un goût amer de trop peu? De s’être fait avoir?

Finalement, finissons cette chronique par un mot sur la pochette: hideuse.

Liste des morceaux :

1. Tears
2. Mana
3. Raise the dead
4. Skull cool
5. Egyptian queen
6. It’s time
7. Savior of street
8. From the centre

Pays: JP
Indigo CD 82714-2
Sortie: 2007/11/23