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THE GOOD, THE BAD AND THE QUEEN – The Good, The Bad And The Queen

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En vacance de Blur et de Gorillaz, Damon Albarn a réuni des musiciens pour les intégrer dans un projet (sans lendemain ?) qui a pour nom The Good, The Bad And The Queen. On ne manquera pas de comparer ce qu’il fait ici avec ce qu’il faisait avec Blur. Qu’importe, cet album est de très bonne qualité et c’est très loin de l’électro bubblegum de Gorillaz.

« History Song » est un titre assez mou qui rappelle l’absence de Graham Coxon. C’est en effet lui qui parvenait à canaliser la créativité de Damon Albarn et qui donnait du punch au groupe. « Eighties Life » est un titre doo wap qui rappelle curieusement les années soixante. « Northern Whale » est plus proche de Blur mais la mélancolie y est omniprésente, avec parfois des gimmicks aventureux.

Excellent lui aussi, sorti en single, « Kingdom Of Doom », avec Damon Albarn aux claviers, est plus abordable et sert le plus souvent de promotion à l’album. On y entend les percussions de Danger Mouse, son complice dans Gorillaz. « Herculean » est aussi sorti en simple et est accrocheur à souhait. La rythmique, qui comprend Paul Simonon (The Clash) et Tony Allen (Fela Kuti) s’y distingue particulièrement dans les rythmes afro beat.

« Behind The Sun » est un titre court et assez spécial parcouru par des gimmicks amusants hérités de la production de Danger Mouse. « The Bunting Song » ressemble plus à Blur période « Think Tank » et cette fois, c’est la voix de Damon Albarn qui mène le bal. « Nature Springs » est un très beau morceau bourré de mélancolie qui rappelle les meilleurs moments de Blur tandis que, pour lui faire contrepoint, « A Soldier’s Tale » est un autre titre assez mou qui a le mérite de le voir se mettre dans la peau d’un soldat pour imaginer ses rêves.

« Three Changes » est un morceau plus élaboré avec des percussions à contretemps et chaque musicien semble s’amuser. Le groupe enchaîne avec « Green Fields », une ballade très douce choisie pour son aspect mélodique qui cadre parfaitement dans cet ensemble varié. De nouveau la voix de Damon Albarn excelle et la guitare de Simon Tong (The Verve) se met au diapason. Vient ensuite la pièce maîtresse de cet album : « The Good, The Bad And The Queen », où chaque instrumentiste donne le meilleur de lui-même dans une débauche instrumentale dont la fin donne le tournis.

Produit par Danger Mouse, cet excellent album comporte néanmoins quelques faiblesses mais Damon Albarn semble engagé dans un nouveau voyage expérimental pour éviter l’impasse. Laissons lui au moins ce mérite.

Pays: GB
EMI 00946 3 73067 2 7
Sortie: 2007/01/22

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