XPLORER4 – Space explorer 4
Xplorer4 est un groupe français qui se qualifie de style world metal. Ce projet né de l’initiative du guitariste Thierry Pontet en 2004 a pour but de concilier le métal et les musiques monde. Cette orientation était peut-être valable sur les deux premiers albums du groupe mais pour ce qui est de ce nouveau disque ʺSpace explorer 4ʺ (pourquoi 4 alors que c’est le troisième?), serait plutôt dans un mélange entre métal et métal du monde, avec les Etats-Unis (Manowar, Savatage), l’Allemagne (Accept), le Royaume-Uni (Iron Maiden), l’Irlande (Gary Moore) ou le Japon (Loudness). Oui, de ce point de vue là, on reste dans le mondial et dans la musique, ce n’est pas faux.
On l’a donc deviné, Xplorer4 a du mal à cacher l’âge de ses musiciens qui sont lourdement influencés par le heavy metal des années 80. Ces garçons ont trouvé un ancrage dans le sud-ouest de la France, avec des premiers concerts donnés dans les salles de Montpellier (le Rockstore, l’Antirouille). Thierry Pontet et ses hommes sortent leur premier album éponyme en 2007, suivi dix ans plus tard du deuxième disque ʺXplorationʺ. Le premier album est effectivement plus tourné vers les musiques du monde, notamment celtiques, alors que le deuxième montre déjà sur la pochette un navire qui va en quelque sorte servir d’image de marque au groupe, puisqu’on retrouve un navire futuriste en forme de guitare et volant grâce à des ballons sur le nouvel album. Cette pochette est une des grandes réussites de cet album. Mais la musique, alors? Euh, allez, on va dire que c’est pas mal non plus.
Ça devient en fait de plus en plus intéressant au fur et à mesure que l’on pénètre dans cet album, dont les premiers temps essaiment un heavy metal de facture classique, genre Manowar (ʺSpace Xplorer 4ʺ) ou Accept (l’intro de ʺHeroes without a causeʺ littéralement pompée sur celle de ʺPrincess of the dawnʺ des Teutons flingueurs). Puis, vers le milieu d’album, on navigue dans du plus subtil (la belle introduction nappée de synthés sur ʺSorry I failedʺ, les riffs sabrés façon Loudness sur ʺBig mouthʺ, les solos cotonneux et nerveux à la Gary Moore de ʺDawn of new xplorationʺ, avec à nouveau un épisode Loudness juste après, l’intro majestueusement orientale de ʺSolymeʺ). Puis on chausse à nouveau les bottes cloutées pour repartir au contact d’un métal costaud et efficace, sans fioritures et bien viril (ʺCome onʺ, ʺWar machineʺ, rien à voir avec le titre de Kiss, ʺLong live rideʺ). Et le dernier morceau est finalement le plus world metal de tout l’ensemble, avec ses incantations indiennes qui illustrent le bien nommé ʺIndian spiritsʺ.
https://www.youtube.com/watch?v=5QclRP50Qhw
Le groupe aurait peut-être gagné à balancer deux ou trois morceaux par-dessus bord pour réduire la voilure d’une heure et quart à une heure, par exemple. Une heure et quart, c’est un peu longuet mais en fait, le choix des morceaux à sacrifier aurait peut-être été douloureux parce que dans l’ensemble et même s’il ne brille pas par une originalité folle, cet album ʺSpace xplorer 4ʺ possède bien des moments agréables pour les amateurs de métal de la vieille école, notamment grâce à une très belle maîtrise instrumentale.
Le groupe :
Thierry Pontet (guitare)
Joel Thibaudeau (chant)
Phil Arnaud (batterie)
Laurent Beteille (basse)
L’album :
ʺSpace Xplorer4ʺ (05:15)
ʺScreaming it loudʺ (04:56)
ʺDesert songʺ (04:52)
ʺBlack eyed womanʺ (02:57)
ʺHero without a causeʺ (04:07)
ʺSorry I failedʺ (07:01)
ʺBig mouthʺ (03:52)
ʺDawn of new xplorationʺ (06:13)
ʺSolymeʺ (06:21)
ʺCome onʺ (04:03)
ʺWar machineʺ (03:58)
ʺThe real thingʺ (05:26)
ʺOld timersʺ (05:25)
ʺLong live rideʺ (04:05)
ʺIndian spiritsʺ (06:41)
https://www.facebook.com/xplorer4/
Pays: FR
M&O Music
Sortie: 2020/01/29