WÖR – About Towers
Revenons à notre plat pays et plus spécifiquement à la Flandre avec le groupe Wör qui devrait nous emporter vers d’autres contrées ou en tout cas, vers un univers musical plutôt éloigné de la scène rock mis qui par contre, nous rapproche des musiques proposées au sein de l’émission de Didier Mélon Le Monde est un village diffusé via la RTBF-La Première ou encore des musiques rencontrées lors du Festival d’art de Huy…les musiques du monde ou musiques traditionnelles en fait ! Ici on retrouve en effet des instruments qui font corps avec des traditions médiévales et surtout des contrées spécifiques de France ou encore d’Angleterre et d’Irlande puisque, l’on entend semble-t-il le son de la flûte irlandaise ou plutôt de la cornemuse sans oublier le violon populaire mais ce qui étonne ici, c’est l’introduction des instruments à vent (les cuivres comme le saxophone) qui apporte une touche jazzy voir expérimentale ! Comme une ritournelle traditionnelle trempée dans un jazz-fusion, l’auditeur pourrait être surpris mais plus loin, le groupe nous ramène vers une musique toute traditionnelle où mandoline/banjo et cornemuse nous proposent une douce mélodie où cependant, le saxophone vient à nouveau pousser le bout de son nez ! Ci-dessous un extrait plus ancien pour une mise en bouche :
Mais au-delà de cette étrange alchimie qui entrecroise musique traditionnelle, jazz et expérimentations sonores, l’important est de se délecter des notes et arpèges de chaque instrument car ici, c’est ça l’essentiel et donc la quintessence de la musique de nos musiciens flamands. Passant de moments posés voir feutrés à des passages plus endiablés où le côté impro et expérimentation domine, le groupe propose un chouette voyage à travers les contrées et les traditions tout en y plaçant sa petite touche personnelle, offrant cette pincée d’originalité à des musiques parfois anciennes. Sur ce je vous propose l’écoute de la première composition de l’album :
Plus loin on garde ce même souci du beau travail aux instruments en respectant les normes établies des traditions de contrées déterminées, tout en y insufflant un petit grain de folie comme dans d’autres compositions où à un moment donné, les choses s’affolent quelque peu.
Notons aussi la présence du son du carillon de Sint-Pietersbandenkerk de Lommel (Liesbeth Janssens) ou encore celui du trombone (Lode Mertens) ou des percussions (Joren Cautaers), pour épauler la formation comportant déjà cinq musiciens ce qui permet, l’utilisation d’un grand nombre d’instruments. Passant des musiques populaires ou traditionnelles à des pincées de jazz, le groupe flamand nous offre un sacré voyage mais surtout, une sacrée farandoles de notes et une grande brassée d’instruments à redécouvrir !
J’en termine avec cette chouette chronique, en vous proposant l’écoute de la dernière composition, le clip officiel en fait :
Qui à lui tout seul est une véritable ode aux instruments classiques ou traditionnels…
Le groupe:
Fabio Di Meo (saxophone bariton)
Jeroen Goegebuer (violon populaire, mandoline et banjo)
Bert Ruymbeek (accordéon)
Jonas Scheys (guitares et contrebasse)
Pieterjan Van Kerckhoven (cornemuse irlandaise, saxophone soprano et piano)
Pays: BE
Appel Rekords APR 1399
Sortie: 2020/10/23