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TRAVELLIN’ BLUE KINGS – Wired up

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Il y a des moments où la coopération internationale fonctionne à merveille, comme par exemple quand des musiciens blues belges s’associent avec des Néerlandais pour mettre en commun leurs talents et accoucher d’un album de blues à l’authenticité imprenable. C’est ce qui se passe avec ce “Wired up”, première livraison des Travellin’ Blue Kings, quatuor composé de garçons expérimentés. Côté néerlandais, on compte Stephan Hermsen (chant et harmonica, en provenance des Electrophonics), le batteur Marc Gijbels et côté belge, ce sont Winne Penninkx (basse) et le guitariste Jimmy Hontolé (Howlin ‘Bill) qui complètent la formation.

On le voit, il y a du pedigree chez ces gaillards et l’expérience va payer à plein dans ce voyage au pays du blues que nous allons entreprendre avec eux. Hontolé et Hermsen sont les deux pourvoyeurs de textes et de mélodies pour cet album qui affiche onze titres et qui a été produit par Jb Biesmans au studio Roots House de Hechtel-Eksel en Belgique, au nord d’Hasselt et à un jet de pierre de la frontière néerlandaise.

Dès les premières notes qui jaillissent de “I don’t wanna stop”, on est plongé dans les atmosphères nerveuses d’un blues qui rappellent les Nighthawks ou les Fabulous Thunderbirds. Voix énergique de vieux druide remonté comme une pendule, rythmiques éclatantes et jets d’harmonica tous azimuts, l’ambiance est posée. La guitare slide et l’harmonica solidement appuyé de “About this world” convoquent le souvenir de Canned Heat, au même titre que le swing feutré de “The way I used to be” est un clin d’œil aux frères Vaughan, Jimmie des Fabulous Thunderbirds et le regretté Stevie Ray.

L’album adopte alors une tranquille vitesse de croisière sur les trois morceaux suivants, qui distillent du mid-tempo (“I cannot believe”), des atmosphères plus country (“Straight eight”) ou de la ballade poignante (“I’m a good man”). Un petit intermède instrumental aide à regrouper les forces pour repartir de plus belle avec la guitare ombrageuse de “Ninety minutes” ou le rythme viril et puissant de “Get it done”. Le groupe continue son opération séduction avec un “Your being” félin à souhait avant qu’un “Into the night” final vienne faire péter un boogie enflammé sous le piano de Patrick Cuyvers, invité pour l’occasion.

Rigoureux dans ses compositions, classique dans son esprit et généreux en énergie, ce “Wired up” est un petit bijou de dynamisme et de bonne humeur, et tout cela pour la cause du blues.

Pays: BE/NL
Naked Records
Sortie: 2018/11/16

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