TIME SHIFT ACCIDENT – Chronosthesia
Par le biais du label Generation Prog Records, nous recevons l’album du groupe allemand Time Shift Accident qui, nous propose un opus progressif instrumental plutôt travaillé et présentant un travail technique et recherché offrant de nombreux passages où les instruments sont mis en valeur. A l’image des divers claviers (piano, synthés…) comme la guitare et même la basse, cette dernière n’étant point en reste au sein de l’orchestration qui met aussi à une place de choix la batterie, le tout offrant une instrumentation assez moderne (néo-prog) bien en phase avec l’école actuelle. On notera par exemple de nombreux moments où les synthés s’approchent du travail d’un certain Rick Wakeman comme pour l’ensemble des instruments déposant des ambiances rappelant Spock’s Beard ou les Flower Kings avec même un beau roulement de tambours en fin de course pour la première composition…d’ailleurs la batterie sera en phase et efficace tout du long de l’opus !
On continue toujours sur un mode néo-prog où, guitare et batterie (sans oublier les cymbales) croisent le fer avec les claviers et la basse, au sein d’un travail à la fois technique et plein de finesse avec par exemple, un beau passage aux orgues et aux synthés apportant légèreté et futurisme mais aussi des effluves de jazz et de blues. A l’exemple de « Ignalina Forest » qui à travers le son de la guitare, du piano et de l’orgue offre un condensé de plusieurs courants musicaux au sein d’un même morceau :
Tirant finalement vers la fusion mais avec délicatesse et sans break tranchant, l’auditeur voyage avec souplesse entre rock-progressif, jazz-rock et blues-rock sans oublier quelques pincées de néo-prog plutôt moderne toujours coloré par un travail très moderne au niveau des claviers. « Damascus Dance » à l’écoute ici aussi, ne déroge pas à la règle ou plutôt au style du début avec encore ici, l’intervention de l’orgue qui distille des notes çà et là à travers un progressif toujours entraînant et surtout accessible :
Moments entraînants et passages techniques font ici bon ménage et l’ensemble du travail coule d’un seul tenant, sans le moindre à-coup et avec doigté comme pour les nombreux soli de guitare ou de claviers…et toujours cette basse qui reste bien en place et surtout bien audible, ce qui ravira les amateurs de cet instrument. Sur ce je vous propose enfin l’écoute de l’épique (plus de 10 minutes) qui clôture l’album, sur un ton très moderne voir futuriste porté par les effluves de synthés ce qui confirme bel et bien l’orientation musicale du groupe avec en sus, des sonorités proches même de la soul-musique ! Mais c’est bien à un album de néo-progressif auquel on a ici affaire avec un son résolument moderne où, le progressif s’habille de pincées de jazz, de blues et de soul avec encore et toujours, cette basse qui ronronne à chaque instant…idem pour l’orgue chatoyant et léger qui nous transporte loin !
https://generationprog.bandcamp.com/album/chronosthesia
Line-up:
Dave Mola (guitares)
Günter W. Schmuck (claviers)
Michael Schetter (basse)
Paul Ettl (batterie)
L’album:
« Cold Case »
« Boonar Eclipse »
« Ignalina Forest »
« Wish »
« Damascus Dance »
« Pompei »
« Borsuki »
« The Hand of God »
Pays: DE
Generation Prog Records GENPRCD009
Sortie: 2019/09/27