THOMAS FRANK HOPPER (Thomas Frank HOPPER) – Paradize City
Voilà un artiste belge qui s’est fait beaucoup remarqué ces dernières années en proposant un jeu spécifique à la guitare, à la manière de la slide-guitare et bien d’autres techniques associées à des courants musicaux comme le rock’n’roll et surtout le blues-rock. Jouant de la guitare débout mais aussi avec l’instrument couché sur les jambes (manche à cordes), Thomas m’avait impressionné au même titre que son groupe lors d’une prestation aux Deux Ours d’ailleurs, l’artiste a accumulé des dates passant par le Zik-Zak d’Ittre et dans bien des festivals devenant ainsi une valeur sûre d’autant plus que, son jeu et son enthousiasme se libèrent lors de l’exercice scénique. Bon trêve de bavardages passons donc à cet album qui se veut revenir aux racines du rock et du blues avec d’entrée de jeu, un rendu clairement rock et fortement cadencé qui, nous ramène effectivement à un rock joué dans les eighties comme dans les seventies lorsque le son de l’orgue se fait entendre. Bien sûr rappelons que le rock est indémodable et surtout intemporel donc, la musique proposée par Frank et ses complices nous fait voyager sur plus de six décennies si, l’on retourne jusqu’aux années 50 pour arriver à notre époque actuelle avec ici, un rock toujours bien rythmé et ce travail vocal où, lorsque le chanteur ou les chœurs s’expriment, les instruments se mettent en retrait. Comme ces passages où le chant s’accompagne de la batterie puis, l’on ouvre sur les chœurs et l’orgue sans oublier bien évidemment la guitare électrique, instrument de prédilection de Frank. Un rock bien sûr chargé de blues revenant là-aussi aux racines et donc au temp passé où, de grands noms ont construit les bases du rock et du blues mais bon j’arrête d’écrire, pour vous proposer un premier extrait :
Personnellement je trouve le jeu de Frank peut-être moins démonstratif quoiqu’en phase avec le style qu’il souhaite proposer ici avec pour conséquence, la mise sur le même pied d’égalité de tous les instruments et des voix…avis perso je le répète mais, c’était peut-être la volonté de son concepteur ? Avec finalement un rock plus direct et plus brut qui s’articule sur quelques accords (sans être péjoratif bien sûr), un rock classique et plus basique en quelque sorte reprenant les standards du genre mais aussi plus loin un rock festif qui, prend plus d’ampleur et devient même plus accessible…notons au passage un chouette solo d’orgue comme dans les années 70 ! Attention l’on découvre aussi au sein de cet opus une composition tirant clairement sur le début vers la country à travers le son du banjo et/ou de la guitare acoustique avec ici, un beau travail des chœurs pour un morceau plus posé :
Toujours dans le respect des codes en vigueur et des racines des styles musicaux revisités, Thomas Frank Hopper nous offre une sorte de road-movie à travers les grandes musiques et les grands espaces américains, nous permettant ainsi un retour aux sources. Comme cet harmonica qui lui-aussi nous fait redécouvrir le blues comme la country, dans un grand bond au sein de l’histoire des US et de tous ces grands musiciens mais bon l’essentiel c’est que, ce voyage soit vrai et pur et c’est bien le cas ici !
L’artiste Thomas Frank Hopper voulait redécouvrir le rock de sa jeunesse et finalement, il nous fait redécouvrir le rock dans sa plus pure des traditions lorsque celui-ci, revient aux bases et se charge d’effluves de blues et de country. Un rock brut de décoffrage !
Pays: BE
Autoproduction
Sortie: 2023/09/28