SKID ROW – The Gang’s All Here
La carrière de Skid Row, groupe américain originaire du new Jersey, décolle dès la sortie de ses deux premiers albums «Skid Row» (1989) et «Slave To The Grind» (1991). Le succès est immédiat et les résultats ne se font pas attendre au box office. Le groupe donne de très nombreux concerts. En 33 ans de carrière, le groupe sort cette année seulement son 6e album. Skid Row n’a jamais été très prolifique et a bâti sa notoriété essentiellement sur 2 ou 3 albums seulement, ce qui est généralement assez rare à l’époque. La bande Bolan-Sabo-Bach a su faire décoller le groupe presque immédiatement grâce à ses prestations scéniques plus que solides. Sebastian Bach fut à la fois un excellent chanteur, mais aussi un excellent « performer » pour ne pas dire « bête de scène ». Son aura, sa prestance (avec une carcasse culminant à 1m90 quand même) et sa belle gueule attirera un très large public et des cohortes de représentantes de la gente féminine qui faisaient le déplacement rien que pour lui.
Michaël Wagener à la production apportera sa touche perso aux guitares avec des titres percutants tels que « 18 And Life » et « I Remember U » grâce auxquels la notoriété du groupe ne fera que s’accroître. L’arrivée du grunge en 94 aura à la fois raison de leur orientation musicale et provoquera le déclin de leur succès. Le fait d’essayer de rentrer un peu dans la mouvance et de changer leur son considérablement ne leur a pas réussi, beaucoup considérant comme une forme de traîtrise de vouloir sortir d’une case qui avait fait leur succès. L’ère Bach prend fin en 99 et la carrière du groupe se poursuivra en dents de scie jusqu’à nos jours.
2021. Quelle ne fut pas ma stupéfaction à l’annonce du départ d’Erik de H.e.a.t pour se lancer dans le projet (moyen) New Horizon avec son pote Jona Tee, avant de rejoindre Skid Row et une carrière américaine. Que de chemin parcouru pour ce tout jeune chanteur sorti de nulle part ou presque. Quelle ascension fulgurante depuis sa victoire à l’émission au Sweden Idol, époque depuis laquelle j’ai commencé à suivre ce jeune prodige. Ma surprise a été donc totale de le voir atterrir en 2021 dans un groupe de « viocs » comme Skid Row, et de surcroît un groupe américain qui, en quelques albums, a marqué la fin de l’âge d’or de la scène Californienne.
2022. Retour de Skid Row avec «The Gang’s All Here», le 6e opus du combo. Rachel Bolan, The « Snake » Sabo, Scott Hill et le petit Erik Grönwall nous proposent ici un album assez tendance aux consonances différentes, assez loin de ce que l’on entendait à l’époque. Le son de cet album est bien plus moderne et Erik apporte le sang frais dont le groupe avait besoin. L’arrivée de Grönwall a fait un bien fou en apportant la dose de jeunesse (35 ans) et de « peps » qu’il manquait au groupe. C’est un nouveau tremplin pour le groupe qui a délaissé l’Europe depuis un bon moment. Le succès, les qualités d’Erik (pour ma part le meilleur de sa génération) et l’expérience ne peut faire qu’apporter du positif et relancer le band au niveau international. S’il faut comparer « l’incomparable », Erik est tout aussi doué que Bach et ses qualités ne sont plus à démontrer. Il est le chanteur que tout le monde courtise et aimerait avoir dans ses rangs. Il est à la fois un chanteur hors pair mais également un « entertainer » . Sur scène, face au public, le gars passe de Dr Jeckyl à Mr Hyde avec une facilité déconcertante, il est incroyable ! Je le compare à Angus Young à la grande époque, sauf qu’il n’a pas la même fonction… Erik est fabuleux, un point c’est tout ! Sa maladie récente (leucémie aiguë lymphoblastique ) l’a éloigné de la scène un moment. Heureusement, il s’en est bien sorti et le voilà qui revient en force. Sa jeunesse, sa fougue et son envie de vivre sont certainement aussi un peu à la base de sa remise sur pied. Il nous est revenu encore plus fort que jamais, il le mérite bien…
Cela dit, il semblait un peu plus timide au début lors de la nouvelle tournée avec Skid Row aux States, mais il a rapidement trouvé ses marques et gagné de la confiance en soi au fil des concerts. Bref, Erik est redevenu « la bête » qu’il était et déchire tout sur son passage. On peut voir en tout cas qu’il ne ménage aucun effort pour en donner le meilleur de lui-même à son public. Et pour ça RESPECT ! Je vais probablement en décevoir certains, mais perso, je trouve et j’aurais préféré que ce projet s’intitule Skid Row&Erik Grönwall plutôt que Skid Row tout court.
Dès la première écoute, je n ‘ai pas toujours l’impression de reconnaître le Skid Row de la première époque. C’est u peu comme si je découvrais un nouveau band. Ce n’est cependant pas vraiment une critique parce que j’adore l’album. Le fait est que les fans de la première heures doivent se contenter de quelques rares similitudes parfois dans le côté « punky » du groupe ou lors de certains riffs et solos de Sabo. Pour le reste, les compos sont bien pêchues avec des refrains très accrocheurs et super efficaces. Cet album court (41:15) et direct va droit à l’essentiel.
Comme à l’habitude, Grönwall excelle dans son nouveau rôle et ne laisse personne indifférent. Tout ce que l’on attendait sur cette nouvelle galette est bien au rendez-vous: des combinaisons de riffs de la mort qui tue… (comme on en redemande), de chouettes solos incisifs très bien en place sans en faire trop, des mélodies et des refrains accrocheurs (2 écoutes suffisent et on connaît déjà les chansons assez pour pouvoir les reprendre déjà tous en choeurs…), et un son très percutant.
Passons brièvement en revue les 10 morceaux qui composent l’album:
1. « Hell or High Water » forme une excellente entrée en matière avec ses riffs percutants et redoutablement efficaces
2. « The Gang’s All Here« , la plage titulaire de l’album a un côté pop rock très chouette et un solide refrain
3. « Not Dead Yet » est le titre qui renoue avec le côté punky
4. « Time Bomb » nous régale avec ses riffs bien lourds et sa grosse basse bien mise en évidence
5. « Resurrected » quels putains de riffs, je suis addict
6. « Nowhere Fast » carrément mon titre préféré de l’album
7. « When The Lights Come Down » séduit par son intro à la guitare et ce putain de refrain « does anybody know when the lights come down… »
8. « Tear It Down » « I’m not a robot, I’m not a clone »… pareil pour moi !
9, « October’s Song » le plus long morceau de l’album, caractérisé par une mélodie superbe
10. « World On Fire » un titre de fermeture qui déménage grave…
Seul petit bémol: pourquoi se contenter de 10 petits morceaux après 16 ans d’absence (l’avant-dernier opus est sorti en 2006)? On reste un peu sur notre faim et c’est bien dommage car le groupe a toujours la niaque.
Pour conclure, je dirais que «The Gang’s All Here» est un album très réussi et très efficace. Merci Erik que je kiffe grave, comme vous le saviez déjà… Good job, les Boys. Le bilan est très positif. On attend déjà le suivant pour confirmer que ce projet n’est pas du « pipeau » ni un « one shot ».
Enjoy Rockers. Play it very LOUD !
Papou ROCK (Gary).
Le groupe :
- Erik Grönwall – chant
- Dave Sabo – guitare lead et rhythmique, choeurs
- Scotti Hill – guitare lead et rhythmique, choeurs
- Rachel Bolan – basse, choeurs
- Rob Hammersmith – batterie, choeurs
Liste des morceaux :
1. « Hell or High Water » (4:41)
2. « The Gang’s All Here » (3:37)
3. « Not Dead Yet » (2:48)
4. « Time Bomb » (4:14)
5. « Resurrected » (3:25)
6. « Nowhere Fast » (3:44)
7. « When the Lights Come On » (3:54)
8. « Tear It Down » (3:57)
9. « October’s Song » (7:07)
10. « World on Fire » (3:37)
Site web: https://www.skidrow.com/
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Pays: US
Label: Edel Music
Sortie: 2022/10/14