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ROME – The Dublin Session (EP)/ Hinter der Mauern der Stadt (Ft. Eugen Balanskat)

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L’artiste néo-folk ROME est originaire du Luxembourg et est le véhicule créatif du compositeur et musicien Jérôme Reuter. Rome a débuté en 2005 et a été productif depuis, avec une douzaine d’albums studio en plus des albums live et des EP. Le mini-album «The Dublin Session» est sorti fin 2019 à travers le label allemand Trisol Music Group.

Alors que Rome est généralement connu pour explorer et créer de la musique décrite dans la catégorie néo-folk, avec quelques déviations vers d’autres types de musique pour démarrer, sur ce mini-album Rome opte pour un style assez différent.

Avec l’aide de talents locaux, un peu plus de 25 minutes de musique ont été enregistré dans un studio en Irlande. Mais malgré cette description et la musique folk irlandaise explorées ici, presque aucune de ces pistes ne convient pour faire la fête, et beaucoup sont plus profondes.

L’instrumentation ne surprend pas: du violon, des instruments à vent, du banjo (ou peut-être de la mandoline) aux côtés d’une ou deux guitares acoustiques. Les instruments rythmiques font des apparitions, mais la voix est l’aspect principal et dominant avec des instruments ayant plus un rôle d’accompagnement. Certaines chansons sont tendues et énergiques, quelques légères, beaucoup sont plus lentes, mélancoliques, poignantes et pleines de tensions.

La star du rock suédois Thåström se révèle être tout à fait crooner sur Evropa Irredenta, un titre plus rude, où il est invité en tant que chanteur. Mais la grande prise de cet album, du moins en ce qui me concerne, se présente sous la forme de « Vaterland  », une chanson qui s’ouvre comme une composition folk qui attire progressivement des éléments musicaux et lyriques pour construire, maintenir puis augmenter la tension. Sur ce titre, ainsi que sur la plupart des autres chansons, les voix fortes et les chœurs efficaces ont un rôle important à jouer pour rendre le morceau efficace et percutant.

« The Dublin Session » parvient à transmettre que la musique folk irlandaise peut être utilisée à d’autres fins qu’une toile de fond pour passer un bon moment tout en consommant de la bière dans un pub ou avec des amis. Souvent sombre et parfois assez profond, il s’agit d’un mini-album qui est gratifiant à écouter avec une attention particulière à la musique et aux paroles, et avec des voix principales de haut niveau comme la cerise sur le gâteau. Une production de qualité qui mérite d’être inspectée par toute personne intéressée par la musique folk irlandaise. C’est aussi simple que ça.

En bonus, le CD single Hinter der Mauern der Stadt, sorti fin 2019, en même temps que the Dublin Session.

La face A de ce single est peut-être la plus intéressante, une reprise d’une chanson enregistrée et publiée pour la première fois par le groupe de punk allemand Die Skeptiker en 1991. Reuter a décidé d’avoir sa propre interprétation de cette chanson et de l’accompagner avec le chanteur original de Die Skeptiker, Eugen Balanskat.

Il n’y a pas grand-chose de punk sur cette version de la chanson mais des voix mélodiques, puissantes et parfois mélodramatiques, avec Reuter et Balanskat en alternance et se réunissant dans des sections en duo. Les détails délicats des instruments et les effets sonores sont utilisés comme support initial, se développant lentement en quelque chose d’un mélange entre la musique néo-classique et la musique rock, les ondes orchestrales étant un élément clé. Une performance solide, et supposément assez différente de l’original.

La face B ici est une chanson écrite par Reuter avec des paroles allemandes. Musicalement, cela correspond plus à ce à quoi les fans de Rome pourraient s’attendre, en utilisant des idiomes néo folk et des textures ambiantes sombres pour créer un arrangement de base inquiétant, et en passant à plus d’un élan accessible et captivant avec une touche pop / rock pour le section chorus. Un air solide et captivant du genre qui devrait avoir un attrait assez large.

Avec the Dublin Sessions, Rome nous offre un petit chef d’oeuvre, à mi-chemin entre les Pogues et Van Morrisson, avec une hargne sous-jacente très ilrlandaises qui rappelle d’autres groupes plus électriques venant aussi d’Eire (Therapy?). Il faut absolument ne pas passer à coté cet album, qui fait un vrai sans faute.

 

Pays: IE
Trisol Music Group TRI 678 CD
Sortie: 2019/12/06

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