DREAM CHILD – Until death do we meet again
Il est clair que huit ans après son décès, le grand Ronnie James Dio laisse toujours un vide abyssal dans le cœur des amateurs de heavy metal authentique. L’immense chanteur de Rainbow et Black Sabbath a aussi laissé ses anciens musiciens orphelins. Et Craig Goldy (guitare), Rudy Sarzo (basse) et Simon Wright (batterie), qui étaient avec Dio lorsque celui-ci a tiré sa révérence, ont décidé de continuer le combat du heavy metal en hommage et en souvenir du grand homme. C’est le PDG de Frontiers Music qui glisse à Craig Goldy l’idée de monter Dream Child, un groupe qui ne serait pas un tribute band mais un authentique combo jouant du métal comme Dio savait si bien le trousser. Craig Goldy dit banco, rappelle ses vieux camarades et se met en recherche d’un vocaliste qui serait capable de chanter (presque) aussi bien que le défunt Ronnie.
La perle rare est trouvée en la personne de Diego Valdez, qui avait auparavant opéré dans un groupe belge appelé Iron Mask. Ce garçon a une tessiture proche de celle de Dio et ce qu’il produit sur ce premier album de Dream Child, le groupe de Craig Goldy et de ses camarades, est très apte à nous faire nous souvenir de la voix de Dio.
Voilà donc « Until death do we meet again », un album qui ressemble à du Dio mais qui n’est pas du Dio. Ceux qui ne se sont jamais vraiment remis de la mort de Ronnie James Dio vont pouvoir se laisser berner par leur imagination et croire qu’ils tiennent ici un nouvel album du légendaire chanteur. Les musiciens ont mis les petits plats dans les grands pour faire ressurgir de l’Hadès l’ombre de Ronnie James Dio, composer des titres puissants et faire virevolter des solos de guitare échevelés. Craig Goldy, Rudy Sarzo (ex-Quiet Riot, ex-Ozzy Osbourne), Simon Wright (ex-AC/DC) ont également recours aux services de Wayne Findley (ex-Michael Schenker) pour ce qui est des claviers.
Et donc, bien entendu, ce qu’on écoute ici n’est ni plus ni moins qu’un heavy metal charnu et généreux ressemblant comme deux gouttes de potion magique à du Dio. Mais on remarque quand même que la voix de Diego Valdez, toute puissante qu’elle soit, n’épouse pas parfaitement les contours de celle de Ronnie James Dio. Pour le reste, l’instrumentation mise en place par les autres membres de Dream Child rejoint les grandes lignes de ce qu’était le style inimitable de l’œuvre de Dio. On peut donc passer du bon temps à l’écoute de « Under the wire », « You can’t take me down », « It is what it is », « Playing with fire » et autres « Midnight song » qui sonnent comme les grandes chansons de Ronnie James Dio à l’époque où il était encore de ce monde.
Certes, cela ne vaudra jamais un « Holy diver », un « The last in line » ou un « Sacred heart », mais ça fait quand même du bien aux tympans et aux souvenirs.
Pays: US
Frontiers Music
Sortie: 2018/09/14