TREAT – Tunguska
Le label Frontiers Music nous aide de plus en plus à remonter le temps et à nous retrouver au beau milieu des années 1980, au cœur de la scène hard rock FM mélodique qui tenait à l’époque le haut du pavé, bien avant que le grunge ne vienne renverser cet univers coquet. Après avoir remis en selle des groupes comme L.A. Guns, Enuff z’Nuff, Airrace, Mr Big, Pretty Boy Floyd ou FM, voilà que Frontiers nous rappelle les Suédois de Treat à notre bon souvenir. Il faut dire que ce nouveau « Tunguska » n’est pas le premier à sortir chez Frontiers, puisque le label italien avait déjà édité « Coup de grâce » en 2010 et « Ghost of Graceland » en 2016.
Ces derniers albums cités font partie de la renaissance de Treat, qui revenait en 2010 après plusieurs années de sommeil, 12 pour être précis, entre 1994 et 2006. Auparavant, Treat avait pu se tailler sa petite part de célébrité sur la scène hard FM eighties avec notamment ses albums « Scratch and bite » (1985) et « Dreamhunter » (1987). Depuis 2006, les membres fondateurs Robert Ernlund (chant) et Anders Wikström (guitare) se sont constitué un line-up assez stable, avec Jamie Borger (batterie) et Patrick Applegren (claviers, le poste de bassiste étant un peu plus mouvant avec l’arrivée récente de Pontus Egberg en 2016.
Et donc, depuis cette reformation, les courants créatifs ont l’air d’être favorables pour Treat, qui revient ici avec un album fort, mélodique mais aussi bien carré, au chant vainqueur et aux compositions bien tournées. L’énergie est disponible à tous les étages avec des solos enlevés, du souffle dans les rythmiques et un enthousiasme communicatif. On se laisse convaincre sans efforts par des titres comme « Progenitors », « Always have, always will », « Best of enemies », « Rose of Jéricho », « Heartmath city », « Creeps », toujours un peu montés sur les mêmes structures mais bien efficaces quand même. On lève légèrement le pied en seconde partie d’albums (« Build the love », « Man overboard », « Riptide ») mais tout reste quand même digne d’écoute. Bien évidemment, la petite ballade romantique « Tomorrow never comes » vient combler le moment émotion de l’album, avant que tout ne se termine dans un regain de pétarade avec « All bets are off » et le bien nommé « Undefeated » qui achève l’aventure en toute fierté et panache.
Il n’y a pas trop de surprises ici pour les amateurs de hard rock FM/AOR traditionnel mais tout est bien ficelé et agréable à écouter. Ce genre d’album, c’est une peu comme le chocolat : on en a déjà mangé des tas de fois mais on ne peut s’empêcher de replonger.
Pays: SE
Frontiers Music
Sortie: 2018/09/14