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SICK n BEAUTIFUL – Element of sex

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Curieux combo que ce Sick n’ Beautiful qui prétend être une bande d’extra-terrestres ayant quitté leur planète Acheron LV-426 pour venir traîner du côté de la Terre avec leur engin spatial qui a finalement été obligé de s’y poser, sans doute à cause d’une panne de propergol ou d’un blocage des commandes centrales du cyclobyclotron rétro-propulsif à thermo-injection simultanée. On se retrouve donc avec ces visiteurs inattendus qui s’appellent Herma (chant), Lobo (guitare), Rev C2 (guitare), Big Daddy Ray (basse) et Evey (batterie) et qui pratiquent un hard rock industriel et volontiers dansant. Tout ça, c’est le concept qui cache la réalité plus prosaïque d’un groupe en fait originaire d’Italie et qui a un sens certain du spectacle.

Il suffit de voir les quelques vidéos disponibles sur YouTube pour découvrir le visuel plutôt coloré et l’énergie que Sick n’ Beautiful est capable de mettre sur la table pour se faire remarquer. Nous avons ici affaire à un groupe de déguisés, genre Kiss ou Gwar, impliqué dans un concept oscillant entre les super-héros, les monstres spatiaux et les tortues ninjas. La belle Herma tient le tout sous son charme délétère et ses attitudes aguicheuses. On se contenterait presque de ces vidéos mais il ne faut pas oublier que le groupe en est ici à son deuxième album, après un « Hell over hell » sorti en 2015.

Le contenu de ce nouvel album « Element of sex » nous révèle un style bien connu, celui d’un hard rock énergique et mâtiné de synthétiseurs, rappelant au premier chef Rob Zombie, Nine Inch Nails ou Marilyn Manson. On rajoute une pincée d’Alice Cooper, deux doigts de Kiss, on saupoudre d’un charme féminin à la Lady Gaga, Garbage ou No Doubt et on obtient un petit groupe sympathique, vivifiant, plein d’entrain mais pas original pour deux sous.

Cela ne fait rien, cet album « Element of sex » reste néanmoins bien agréable pour faire sa gym le matin, ou un jogging à toutes vitesses en bousculant les petits vieux ou les honnêtes mères de famille qui se trouveraient sur le chemin. De « Fire true » à « C*mmunion » en passant par « Megalomaniacal », « Slam! », « Cryptio » ou « Heart December (Gates II) », Sick n’ Beautiful nous dispense un peu toujours le même genre de morceaux efficaces et costauds, taillés pour nous faire vivre un bon moment, en n’étant pas sûr qu’on écoutera encore et encore cet album, sitôt la fièvre de la découverte passée. Mais c’est toujours bon à prendre.

Pays: IT
Dr Music Records
Sortie: 2018/06/29

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