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LUNDEN REIGN – Confessions

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Lunden Reign voit le jour à Hollywood en février 2013, autour des sœurs Nikki Lunden (chant) et Laura Espinoza-Lunden (guitare et compositions). Les frangines pratiquent un hard rock léché et émouvant qui trouve une première concrétisation sur l’album « American stranger », sorti en 2015. La critique envoie les dithyrambes et acclame l’émergence d’un groupe capable de réanimer la flamme du rock authentique. Il faut dire que les sœurs Lunden rappellent un peu le groupe Heart, resté fameux pour les sœurs Wilson qui ne dédaignaient pas non plus le hard rock mélodique et qui se firent remarquer surtout durant les années 1970 et 1980.

Cette année, les sœurs Lunden se sont attaquées à la suite et livrent ici leur deuxième album « Confessions ». Les choses auraient pu tourner mal puisque Nikki Lunden se chope une crève qui éteint sa voix pendant près de deux mois, juste au moment d’entrer en studio. Il faut un rééducateur vocal et quelques litres de vinaigre de cidre de pomme pour restaurer les cordes vocales de la dame, qui finit par s’acquitter brillamment de sa tâche sur ce nouvel album.

Les choses sont fabriquées par une petite équipe solidaire qui pourvoit à toutes les étapes de l’album. Laura Espinoza-Lunden écrit la plupart des textes et signe les partitions avec Luis Maldonado, qui tient aussi la guitare et produit l’album, dont le mixage est effectué par Devin Hoffman, parallèlement bassiste sur quelques titres (d’autres morceaux étant joués par Matthew Denis et Luis Maldonado, décidément toujours présent). La batterie est quant à elle partagée entre Matt Lucich et Noel Jasso. Et n’oublions pas les claviers, gérés en commun par Laura Espinoza-Lunden, Luis Maldonado et Devin Hoffman.

Et le résultat est pour le moins hautement estimable, quand on entend le rock solide et sensible qui se dégage de ce disque. « Stardust daze » démarre les choses dans des ambiances U2, avec des textes qui appellent au réveil des populations dans l’espoir d’un monde nouveau. Politique et sentiments sont les principales sources d’inspiration des chansons, dont certaines sont tout simplement magnifiques de puissance (un « Red Wagon » à la Foo Fighters, « Dead man walking », qui dénonce les ravages de la drogue). Laura Espinoza-Lunden écrit des textes passionnés (« Lost little girl », « Never ending dream », « Thunder or the rain », « Faded memories ») qui ajoutent beaucoup d’émotion à une musique qui est déjà très prenante, propulsée par des rythmes carrés et des envolées de guitares princières. Par-dessus tout ça, Nikki Lunden interprète ces textes avec une voix magnifique, légèrement cassée et très expressive.

Lunden Reign est encore assez confidentiel mais je ne saurais trop vous encourager à acquérir cet album, disponible en vinyle bleu ciel, ce qui n’ôte rien au charme de l’ensemble. Et dire que ce groupe remet en selle un certain rock intemporel est loin d’être faux.

Pays: US
Legends International Agency
Sortie: 2018/04/15

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