FOPAW/ELEFANT – Tuuut
FOPAW (pour le nom complet Future Old People Are Wizards) et Elefant sont deux groupes de la scène post-rock gantoise. Chacun de ces groupes a déjà une petite discographie derrière lui et les deux combos s’unissent ici pour sortir un EP six titres qui va permettre au plus grand nombre de faire connaissance avec les deux en même temps.
FOPAW est animé par Stijn Vanmarsenille (Drums Are For Parades, Elefant) à la guitare et au chant, Nele De Gussem (Maya’s Moving Castle) à la basse et Sylvester Vanborn (Wallace Vanborn) à la batterie. On voit déjà que Stijn Vanmarsenille est le point commun entre les deux groupes. FOPAW a répandu dans l’atmosphère terrestre les albums « Faux paw » (2014), et « M » (2016), qui défendent une vision épaisse du post-rock avec d’énormes guitares compressées, nappes de synthétiseurs massifs et compositions déroutantes, tout en rupture rythmique et accords décalés. Le deuxième album « M » se distingue par la mention du mot Man dans tous les titres, à titre d’album-concept humaniste, sans doute.
Chez Elefant, on retrouve donc Stijn Vanmarsenille (claviers), accompagné de Wolfgang Vanwymeersch (basse et chant), Maarten Flamand (guitare) et Mario Govaert (batterie). L’approche musicale est du même tonneau que chez FOPAW, avec des sonorités massives déclinées au long d’un post-rock capricieux et synthétique. A son actif, le groupe possède les disques « Nordic Tanzen am Sonntag » (mini-album en live de 2015) et « Konark und bonark » qui vient de sortir sur le label Consouling Sounds.
C’est aussi chez Consouling Sounds que sort « Tüüüt », album partagé entre FOPAW et Elefant, à raison de trois titres par groupe. Si l’album est officiellement attribué à FOPAW/Elefant dans cet ordre, ce sont en fait les trois titres d’Elefant qui ouvrent le bal. « Fungus in five flavours », « Mashika » et « Weißer Elefant » révèlent des tonalités légères, aux motifs réguliers et émaillés de quelques effets sonores, comme ces oiseaux qui sifflotent au cours des trois morceaux, donnant l’impression que le groupe a enregistré dans une volière. Par contre, les climats sont plus pesants sur les trois titres de FOPAW, qui effectue un remixage de son morceau « Man with bricks », écrase tout sous l’énorme basse totalitaire de « 10 canaries » et continue de plus belle avec « Yeah yeah whatever ».
Le tout s’avère fort intéressant, pour peu que l’on soit versé dans l’occultisme expérimental et bruitiste du post-rock.
Pays: BE
Consouling Sounds
Sortie: 2018/04/21