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SKINNED – Shadow syndicate

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On est toujours content d’apprendre que le death metal continue de résister et qu’il peut toujours compter sur de petits maîtres du genre pour continuer à faire peur aux bien-pensants et à cisailler les tympans les plus coriaces. Ici, ce sont les Américains de Skinned qui rallument le feu à coups de lance-flammes nucléaire, avec leur dernier album « Shadow Syndicate ».

Formé à Fort Collins dans le Colorado en 1995, Skinned est la chose de Travis Weickum, guitariste et chanteur qui constitue le seul membre permanent de ce groupe à l’histoire tortueuse. En effet, Skinned a beau avoir près d’un quart de siècle d’existence, il n’en est actuellement qu’à son quatrième album. Le premier opus « Spawn of insanity » n’est sorti qu’en 2005, après une décennie où Skinned s’était brièvement séparé. Suivront alors « Morbid tokens of perversion and homicide » (2008), « Isolating the gene » (2012), « Create malevolence » (2015) et ce tout nouveau « Shadow syndicate » qui met en lice une équipe entièrement renouvelée autour de Travis Weickum.

John Meyer (chant), Greg Keenan (basse), Connor McLaughlin (batterie) et Adam Quijano (guitare, ancien comme Connor McLaughlin des groupes Rise As Legends et Inficier) accompagnent Travis Weickum sur cette nouvelle aventure de Skinned, un album de death metal pur jus, doté d’une petite touche technique et d’un bon côté bien brutal. Produit par Dave Otero (Cattle Decapitation, Cephalic Carnage), « Shadow syndicate » envoie entre les deux yeux une dizaine de titres dans aucune concession. Des grommeleurs ursidés comme Josh Welshman (Defeated Sanity) et Paul McGuire (Cerebral Bore) sont invités sur le titre « As their bodies fall », histoire de mettre un peu de finesse et de poésie dans ce disque de brutes.

Pour le reste, c’est un défilé de titres bardés jusqu’aux yeux de riffs martiaux, de rythmiques aplatisseuses et d’atmosphères dévastatrices qui nous tombe dessus. On retiendra notamment les convaincants « Wings of virulence », « As their bodies fall », « We are the end », « Shadow syndicate », « Hollowed Earth » ou « In the mist of dawn » comme moments forts de ce disque qui fait place nette sans chercher à en faire trop. Ce qu’on appelle l’efficacité.

Pays: US
Xenokorp Records
Sortie: 2018/05/04

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