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SCIENCE OF DISORDER – Private hell

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Science Of Disorder est un groupe de métal suisse qui a eu une première existence dès la fin des années 80 sous le nom de Soulless. On trouve dans ce groupe dès cette époque ancienne l’impressionnant bassiste Stéphane Grand, une armoire à glace tatouée au chalumeau qui ne vole pas son nom. Soulless commet de 1997 à 2008 la démo « Lost hopes », les EP « Life extinction » (1998), « New era » (2002) et une dernière démo « In the maze of darkness » avant de changer de nom en 2011 et devenir Science Of Disorder.

Désormais composé de Jérôme Thomas (chant), Lord Pelthor (guitare), Stéphane Grand (guitare), Baptiste Maier (batterie) et Thierry Pinard (basse), Science Of Disorder commet son premier album « Heart, blood and tears » en 2011. Enregistré aux Etats-Unis par Orlando Villesanor, cet album entretient la flamme du death metal old school et voit se pencher sur son berceau des techniciens aussi éprouvés que Tue Madsen ou Kevin Talley (batteur de Daath, Chimaira, Dying Fetus, Six Feet Under ou Misery Index).

Avant la production du deuxième disque sept années plus tard, Science of Disorder a eu le temps de se faire les crocs sur scène en partageant les planches avec des combos prestigieux comme Rotten Sound, Sadus, Necrophagist, Times of Grace, Cephalic Carnage, Dying Fetus, Samael, Dagoba, Textures, Megadeth ou Entombed. Que du beau linge. De retour au pays (c’est-à-dire Genève), le combo enregistre son deuxième album, qui bénéficie d’une sortie chez le label allemand Fastball et d’une distribution par les soins de Soulfood en Europe ou Rock Inc pour le Benelux.

On ne pourra donc pas trouver le prétexte de sa rareté pour éviter d’écouter cet album qui fournit un contingent de chansons death et hardcore qui démolit l’oreille interne avec précision. La tempête se lève d’office sur l’énervé « Carrions » et grossit démesurément au fil des massifs « Lava girl », « Patient 18 » ou « Choke » qui nous déversent à foison de la double pédale de compétition, des riffs chromés et impitoyables et des rythmiques qui se taillent un chemin dans notre cervelle à coups de masse d’armes.

Conquérant et hargneux, cet album instille la menace tout au long de sa durée, que ce soit dans le mid-tempo (« Light bearer », « Mine ») ou dans la vélocité punitive (« Half a life »). Le temps mort n’est pas de mise ici, bien que Science Of Disorder parvient à terminer son album sur le tout calme « Carrions », rejoué cette fois en version piano et guitare acoustique. Mais l’intensité dramatique reste la même sur ces deux versions.

Donc, si ce groupe passe dans le coin, il ne faudra pas rater l’occasion d’aller se faire aplatir les neurones devant la scène d’un club ou d’un festival. Car Science Of Disorder est un groupe à prendre très au sérieux.

Pays: CH
Fastball Music
Sortie: 2018/05/25

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