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FM – Atomic generation

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FM est en quelque sorte au rock FM ce que Metallica est au métal ou Death au death metal : c’est écrit dessus, il n’y pas d’erreur possible sur le genre choisi. Ces vaillants Anglais ne doivent pas être confondus avec le FM canadien qui a vu le jour en 1976, soit une bonne dizaine d’années avant le FM qui nous intéresse ici. Formé à Londres en 1984 par les frères Steve Overland (chant) et Chris Overland (guitare), les ex-Samson Merv Goldsworthy (basse) et Pete Jupp (batterie) ainsi que Philip Manchester (claviers), FM va profiter des beaux jours du hard FM et engranger quelques petits succès avec ses albums « Indiscreet » (1986) et « Tough it out » (1989), le premier album contenant même une chanson (« That girl ») qui sera reprise par Iron Maiden en face B d’un single à l’époque de « Somewhere in time » en 1986. Chris Overland et Philip Manchester sont partis au moment du troisième album « Takin’ it to the streets » (1991) et c’est Andy Barnett (guitare) et Jem Davis (claviers) qui officient sur les deux albums suivants, « Aphrodisiac » (1992) et « Dead man’s shoes » (1995), dernier disque avant une séparation qui va durer une douzaine d’années.

En 2007, FM revient aux affaires après un concert impromptu où le public a chaleureusement accueilli le groupe, faisant comprendre à Steve Overland et ses hommes qu’il serait rentable de remettre le couvert. C’est donc reparti pour un tour avec les mêmes, sauf Andy Barnett qui déclare forfait en raison d’autres engagements. Son remplaçant Jim Kirkpatrick est recruté en 2008 et reste fidèle au groupe tout au long des albums « Metropolis » (2010), « Rockville » (2013), « Rockville II » (2013), « Heroes and villains » (2015) et ce nouveau « Atomic generation » qui sort en 2018 et qui nous montre que FM n’a rien perdu de sa fraîcheur.

C’est en effet un album très bien ficelé et enthousiasmant qui s’offre à nous, dans une veine rock FM typique des années 80. Le chant de Steve Overland résonne comme du Sammy Hagar ou encore plus pertinemment comme du Lou Gramm de Foreigner. Car question style, ne vous attendez pas à la moindre innovation de la part de ces vénérables cabotins qui ne peuvent plus apprendre de nouveaux trucs. Mais dans le genre rétro, FM est encore capable de captiver avec de beaux morceaux comme « Black magic », « Too much of a good thing » (typiquement Foreigner, époque 1981-84), « Killed by love », « In it for the money », « Make the best of what you got », « Follow your heart » ou « Stronger ». Oui, en fait , quand on fait le bilan, on s’aperçoit qu’il y a un sacré paquet de bonnes chansons dans ce disque, qui réveillera les souvenirs des adolescents des Eighties qui écoutaient Foreigner, Bon Jovi, Dokken et autres blondinets peroxydés et séducteurs de minettes à fanfreluches. Quant à la jeune génération, elle a le choix entre considérer cette musique comme un truc de vieux et retourner à son metalcore (qui sera aussi une musique de vieux dans vingt ans) ou faire preuve d’un peu de curiosité pour ce bon vieux hard FM qui avait quand même ses petits côtés sympathiques.

Pays: GB
Frontiers Music
Sortie: 2018/03/23

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