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BULLETBOYS – From Out Of The Skies

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Formé en 1986 dans le grand tourbillon hair metal qui avait attrapé la Californie à l’époque, les Bulletboys se lancent à l’assaut du succès et de la gloire sur les talons des Skid Row, Warrant, Guns ‘n Roses, Poison et autres qui passent plus de temps chez le coiffeur (ou plutôt chez le peroxydeur) que dans les studios et qui espèrent tous devenir les maîtres du monde. Les choses fonctionnent assez bien pour le chanteur Marq Torin et sa bande, qui placent leurs deux premiers albums « Bulletboys » (1988) et « Freakshow » (1991) respectivement à la 34e et à la 69e place du Billboard américain. Les guitares crachent du gros son, les blondes pulpeuses se donnent par régiments entiers, la poudre blanche s’écoule en avalanches, les coffres forts sont gonflés à bloc et puis… la vague grunge arrive sans prévenir et raccompagne tout le petit monde hair metal dans les couloirs des oubliettes de l’Histoire. Les Bulletboys sont donc relégués, comme tous leurs collègues, au rang de groupe de série B, accumulant les albums plus ou moins bien reçus et laissant défiler dans ses rangs des dizaines de musiciens (dont Steven Adler, ex-Guns ‘n Roses, en 1998-99) qui finissent toujours par lâcher le brave Marq Torien, encore accroché à son rêve de gloire.

Les années passent et après les médiocres ou monotones « Acid monkey » (1995), « Sophie » (2003), « Behind the orange curtain » (2007), « 10c billionaire » (2009) et « Elefanté » (2015), les Bulletboys font le point sur la situation, regroupent leurs billes, Marq Torien recrute de nouveaux sbires et signe sur le label Frontiers. Tout ceci a pour effet de remettre le groupe sur les rails, avec un son modernisé, une envie d’en découdre et le retour gagnant avec ce plutôt bon album qu’est « From out of the skies ». Marq Torien est en voix, ses compagnons Nick Rozz (guitare), Chad McDonald (basse) et Anthony Biuso (batterie) n’hésitent pas à pousser leurs instruments et le résultat donne un album avec du punch et quelques chansons qui dépotent.

Les Bulletboys prennent leur auditorat en main avec trois premiers morceaux accrocheurs (« Apocalyptico », « D-evil », « From out of the skies »), histoire d’imposer le respect. Comme nous avons affaire à un groupe qui a maintenant plus de trente ans d’âge, les Bulletboys calment un peu le jeu afin de faire retomber la tension artérielle, avec deux ballades (« Hi-fi drive by », « Losing end again ») avant de remonter au front avec quelques titres costauds, dont les intéressants « P.R.A.B. » et « Sucker punch » qui distillent un funk rock discret. Ces éclats de rock seront les derniers moments énergiques du disque, puisqu’on ressort les oreillers avec deux dernières ballades « Switchblade butterfly » et « Once upon a crime », sympathiques mais quelque peu envahissantes quand on en compte quatre pour dix morceaux au total. Il est aussi dit qu’une reprise du « Get ready » des Temptations sert de titre bonus sur l’édition japonaise de l’album. Nous n’avons pas reçu ce morceau mais rien que l’idée amuse et cela devrait valoir le coup d’y jeter un coup de tympan.

Au final, « From out of the skies » parvient à séduire, surtout dans ses débuts. Les Bulletboys avaient donc encore quelques munitions dans la cartouchière et ils n’ont pas hésité à s’en servir, c’est heureux.

Pays: US
Frontiers Music
Sortie: 2018/03/23

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