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NO HOT ASHES – No Hot Ashes

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Il faudra m’expliquer ce qu’ont bien pu faire les No Hot Ashes entre 1983, année de leur création, et 2018, année de parution de leur premier album. Soit les types sont les plus fainéants du monde (« Ecrire un morceau, bah, les gars, on verra ça demain, hein? »), soit ce sont les plus perfectionnistes du monde, obsédés par l’album parfait qui à leurs yeux devrait détrôner tous les grands albums historiques au sommet de la hiérarchie rock. Si c’est la seconde solution, je suis désolé de dire que No Hot Ashes n’a pas atteint l’objectif. Son album est certes bon mais il ne supplantera jamais les œuvres des plus grands groupes du monde.

A moins qu’il y ait d’autres explications. Que le groupe, originaire d’Irlande du Nord, ait fait l’objet d’expériences de cryogénisation par les Anglais parce qu’il était catholique et qu’il vivait sur une terre protestante et que son maintien dans la glace a duré 35 ans. Les types ont pu aussi se rencontrer au lycée et finir à l’usine, où leur maigre salaire n’a pas permis de louer un studio pour enregistrer un album et il a fallu attendre la prime de pension pour se payer le studio. Ou alors ils ont mis la main sur le plus mauvais manager du monde, un autiste incapable d’appeler les maisons de disques pour leur proposer un nouveau groupe. Ou bien ils avaient la phobie de l’écriture de chansons ou la peur de monter sur scène, on ne sait pas.

Il est aussi fort probable que Dave Irvine (guitare), Nial Diver (guitare), Paul Boyd (basse), Steve Strange (batterie), Tommy Dickson (claviers) et Eamon Nancarrow (chant) aient écrit leur album en 1984 et ne l’ont sorti que maintenant, tant ce « No Hot Ashes » est connoté années 80 à mort. Le style est un rock FM légèrement musclé (« Come alive », « Good to look back »), qui lorgne de temps à autre vers un AOR typique des Eighties » (« Boulders »). Il faut vraiment avoir été adolescent en 1984 pour apprécier pleinement cette musique qui ne dira sans doute pas grand-chose à notre jeunesse actuelle. « I’m back » ou « Glow », avec leurs riffs altiers et leurs claviers fiérots, sont dignes d’un bon vieux Dokken ou d’un petit Winger des familles mais il y a fort à parier que les nouvelles générations n’y verront qu’une espèce de générique de la série « Magnum » ou « K-2000 », toutes ces choses qui ont fait briller les yeux de ceux qui sont désormais des quinquagénaires.

Bon, on ne va pas épiloguer sans fin sur un album qui est tellement daté qu’il en devient génial. On est plus dans la machine à remonter le temps qu’autre chose ici et c’est une question de point de vue très influencé par l’aspect générationnel. Les plus de 45 ans vont retrouver leur jeunesse perdue à l’écoute des mélodies quand même assez catchy de No Hot Ashes, tandis que la génération MP3 va encore voir un truc de vieux tout juste bon à servir de musique d’ambiance dans les maisons de repos. En ce qui nous concerne, c’est l’âge de nos artères qui nous poussent à avoir un regard attendri pour ce petit OVNI musical qui éveille bien des souvenirs.

Pays: GB
Frontiers Records
Sortie: 2018/03/23

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