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ELEFENT – Burials (EP)

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Derrière ce patronyme d’Elefent, qui désigne à la fois un groupe est le leader de ce groupe, on trouve Olivier Tassaert, un musicien originaire de Chenonceaux, près de Tours. Ce garçon roule sa bosse un peu partout et pratique la musique au départ un peu du bout des doigts, sans se sentir concerné. Ayant appris la guitare au lycée, il laisse un peu tomber pour aller se perdre quelques années en Australie. De retour au pays en 2014, sa décision est prise : Euterpe, la muse de la musique, est la plus forte et le convainc de continuer dans cette voie.

Olivier Tassaert prend donc le pseudonyme d’Elefent et monte un groupe avec trois autres camarades, pour la réalisation d’un premier album « The client is king », qu’il laisse en téléchargement libre sur la toile. La marque de fabrique d’Olivier Tassaert, c’est la guitare Weissenborn, instrument de bois rare que l’on pratique en le posant sur les genoux et en formant les accords à l’aide d’un tone bar, petite pièce de métal de la taille d’un doigt. Cette guitare est l’instrument de prédilection des bluesmen et des folkeux, genres dont Olivier Tassaert se revendique pleinement.

Nous voici fin 2017 et Olivier Tassaert et son équipe (Clément Douam, basse ; Alban Aupert, batterie et Marine Arnoult, chœurs et percussions) nous proposent l’EP « Burials ». Le nom vient de l’idée qu’il faut d’abord faire son deuil avant de pouvoir renaître, un concept que Tassaert souhaite exploiter à l’avenir. Pour le moment, le groupe se fait la main au cours de six chansons blues folk tout à fait particulières et qui révèlent le talent de composition original d’Olivier Tassaert. Empruntant à la fois à l’americana et à des sonorités de musiques traditionnelles orientales, Elefent élabore un univers feutré et dense (« The client is king »), rêveur et spirituel (« The guideline »). Un instrumental comme « Sundown » donne envie de s’asseoir au bord d’une rivière et d’observer le soleil couchant, sans rien dire. On tape du pied autour du wigwam sur « Ain’t no more » et on finit dans le grandiose avec les ruissellements de guitare sèche qui illustrent « We’ll make this ego yield ».

On tient ici un disque prometteur, révélateur du talent d’Elefent, qui ne nous trompe pas sur la marchandise et nous laisse espérer des lendemains qui chantent le folk et le blues, avec talent et personnalité.

Pays: FR
Autoproduction
Sortie: 2018/02/08

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