MATSKAT – Matskathérapie

Après un premier article paru sur notre site concernant l’éclosion de cette étrange artiste de la nouvelle scène française, nous passons à la vitesse supérieure avec l’analyse de ce premier album composé de 12 chansons et de deux reprises. C’est une pochette des plus colorées (comme l’artiste en fait) qui contient le contenu sonore, un véritable condensé des genres puisqu’il brasse de nombreux courants et styles, et ce, avec manifestement beaucoup de plaisir et de facilité. Il faut dire que Matskat s’est entouré d’une équipe de baroudeurs avec en première ligne le guitariste Michel-Yves Kochmann mais aussi le mixeur Yves Jaget, le pianiste Grégory Ott, le claviériste Jean-François Untrau, le batteur et percussionniste Matthieu Zirn et l’autodidacte Christian Clua.

On pourrait encore citer d’autres personnes mais passons donc au contenu de cet album, qui démarre via des sifflements et une mandoline pour entamer la première chanson, légère et exotique qui coïncide bien avec la chanson française « nouvelle vague ». C’est bien rythmé voir dansant et cela continue avec le premier single « L’eau qui descend », apportant un côté folk-rock voir country grâce au violon et à la mandoline. Les paroles ici sont douces et coulent avec tendresse mais ce n’est pas toujours le cas, sinon le tempo reste entrainant apportant même un côté plus rock sur la fin.

Si l’on constate aussi des rythmes funky qui accompagnent le folk-rock, deux belles ballades « Long Long » et « Traversée du désir » apportent deux moments temporisés et fortement acoustiques. Si « Lidon » bascule plutôt dans un pop-rock aérien voir atmosphérique avec en sus un texte rebelle, on poursuit ensuite avec du funk et de la soul pour compléter le tableau par quelques passages néo-classiques. Voilà donc une orchestration multi-facettes qui se complète par du scatt-jazz mais aussi par des chansons légères et exotiques.

On note aussi deux reprises avec d’une part « Don’t Worry, be happy » façon Nouvelle-Orléans jazzy et d’autre part, « I feel good » en mode temporisé proche du funk ou d’une musique de film. Au final l’artiste offre un album varié et attrayant, avec une musique qui se transcende sur scène à la manière d’une vraie fête !

– Matskat « You tube »

Pays: FR
Equinoxe/Absilone-Socadisc
Sortie: 2017/11/10