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OLSEN, Egil – You and me against the world

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Sans doute la superstar la plus inconnue de Norvège, Egil Olsen a construit patiemment son petit monde pop en y mettant beaucoup de sa personnalité attachante. L’homme qui porte le même nom qu’un célèbre entraîneur de football norvégien (sans lien de parenté) est né en 1980 à Ørsta et a fait ses premières armes dans le groupe Uncle’s Institution (deux albums au début des années 2000) avant de se mettre à son compte. En solo, il réalise cinq albums : « I am a singer songwriter » (2007), « Nothing like the love I have for you » (2009), « Keep movin – Keep dreamin » (2011), « Ooo, what happened » (2015) et ce nouveau « You and me against the world » qui devrait envahir tous les rayonnages des plus grandes chaînes de magasins de disque du monde.

Enfin, on peut rêver car Egil Olsen reste encore dans l’underground mondial, bien que sa réputation soit établie en Norvège. Considéré comme le meilleur songwriter de Norvège, ses aficionados l’appellent aussi le Mark Oliver Everett norvégien, en référence au fameux leader des Eels. Et c’est vrai qu’outre le même système pileux abondant, les deux musiciens sont comparables, avec cette propension au rêve et aux univers décalés. Sur scène, Egil Olsen a une réputation de petit foufou amusant à l’enthousiasme contagieux, à l’aise aussi bien dans le plus minable des bars louches d’une banlieue de Trondheim que sur la grande scène du festival Oya, le plus gros de Norvège. Touche-à-tout, Egil Olsen réalise aussi ses propres clips vidéo, des jeux vidéo (où il se met en scène) et dessine même une petite BD quotidienne pour les principaux journaux de son pays.

Ceux qui ne connaissent pas Egil Olsen auront intérêt à vite faire sa connaissance avec ce nouvel album qui met en valeur d’indéniables qualités de compositeur et qui révèle un univers lumineux et pétillant. Les compositions viennent directement imprimer les neurones et on garde en tête ces petits airs sautillants et printaniers (« Better man », « Drivin’ around », « Live today like it’s the last »). On pourrait aussi comparer le style d’Egil Olsen à celui du regretté Tom Petty, récemment disparu. Dans le registre plus romantique, Egil Olsen est aussi d’une épatante sincérité (« All ears », « Lucky guy »). Sa power pop trouve aussi de magnifiques illustrations sur des morceaux comme « You and I forever » ou « You save the day ». En fait, cet album se veut une ode à la puissance de l’amour indestructible au beau milieu d’un monde qui est devenu fou. Concept simple, mais efficace.

Connu pour composer et se produire en solitaire, Egil Olsen a cependant réuni quelques musiciens pour mettre au point ce nouvel album : Klaus Robert Blomvik (batterie), Butch (percussion), Jesse Heckman (saxophone), Kevin Steinman (trombone et chant) ainsi que Camilla Romestrand et Ethan Gold aux chœurs.

Egil Olsen est un de ces personnages qui vous emballe à peine quelques minutes après avoir fait sa connaissance, comme un Italien bourré au chianti rencontré au cours d’une fête. Mais à la différence de ce dernier exemple, Egil Olsen peut devenir un compagnon musical fidèle, si l’on veut bien se laisser séduire par son univers touchant et optimiste.

Pays: NO
I Know What You Did Last Records
Sortie: 2017/10/06

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