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GUT-SCRAPERS – Getting through

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Une pochette à la Marvel Comics avec un monstre poilu et rougeoyant déboulant à fond de train au milieu de morceaux de mur réduits en pièces, voilà qui annonce du chaud. Et si le ramage vaut le plumage, je sens qu’on va avoir droit ici à une séance de remise en forme des tympans, façon école militaire.

Ça ne rate pas lorsque cette nouvelle galette des Nîmois de Gut-Scrapers commence à émettre du décibel de compétition à travers l’atmosphère. Comme il avait déjà été dit au sujet de leur précédent album « Gimme your soul« , les gens de Gut-Scrapers pratiquent un rock ‘n’ roll riche en matière grasse. Nous sommes donc heureux de voir revenir Thierry Pitarch (chant), William Cortier (guitare et chœurs), Florent Cacheleux (basse et chœurs), Fred Fages (guitare et chœurs) et Pierre Mercier (batterie) qui n’ont changé un iota ni à leur équipe, ni à leur style.

Un hard rock posté à l’affût sur le carrefour de routes qui relie Aerosmith, Volbeat et Guns ‘n’ Roses va dominer les propos de l’album de bout en bout. On démarre dans le massif avec les riffs rutilants de « Thankful ». Puis la tension est maintenue avec des bolides comme « Getting through » ou le faussement calme « Let me tell you ». De grosses sonorités stoner tiennent l’auditeur en alerte, sans toutefois le surprendre avec des idées révolutionnaires ou originales. Il y a aussi une petite incursion dans un blues ZZ Topique sur « The road ».

« Ahead » est sans doute le dernier morceau encore vraiment accrocheur de l’album et à partir de là, les hommes de Gut-Scrapers font tourner le moulin en mode croisière avec des titres toujours bien costauds mais qui n’apportent plus rien de neuf. On ne va pas dire que ça ronronne gentiment car il y a encore quelques coups de guitares qui viennent gifler les bouilles rêveuses (« Let the light », « Days will come »). Mais sur le dernier tiers d’album, on voit arriver le groupe avec ses gros sabots et on devine les intentions dès les premières secondes des morceaux. Une petite tendance à la mélodie vient même s’installer de temps à autre (« No way back », « Ride », « Wind of hope »). Si le chant avait été un peu plus accrocheur ou un rien plus charismatique, cette dernière partie d’album avait une chance de pouvoir être transcendée. Ceci dit, ce n’est quand même pas bien grave puisque l’objet reste tout à fait divertissant et énergique de bout en bout.

A défaut d’avoir ici un disque immense, on aura simplement un bon, voire très bon album et il ne faut donc pas bouder son plaisir en écoutant un groupe qui défend encore les territoires historiques du gros rock qui tache. Ne lâchez rien, les boys!

Pays: FR
Brennus Records
Sortie: 2017/06/09

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